
La Tunisie célèbre, dimanche, la Journée météorologique mondiale, à l’instar des autres pays membres de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le thème retenu pour l’édition 2025 est “Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces”.
Célébrée chaque 23 mars, cette journée commémore l’entrée en vigueur, en 1950, de la Convention instituant l’OMM. Elle met en avant la contribution essentielle des Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être des populations.
À cette occasion, l’Institut national de la météorologie a organisé, le 21 mars 2025, une exposition des systèmes d’observation utilisés pour les prévisions et les alertes météorologiques, ainsi que des présentations scientifiques sur la méthodologie adoptée pour l’élaboration des bulletins météo.
Des phénomènes météorologiques extrêmes en hausse
L’OMM a récemment confirmé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. L’évolution du climat entraîne une recrudescence des événements extrêmes : cyclones tropicaux de plus en plus violents, pluies torrentielles, inondations, sécheresses meurtrières et incendies de forêt. La montée du niveau de la mer expose par ailleurs les zones côtières densément peuplées à des risques accrus. Les conséquences sociales de ces phénomènes persistent bien au-delà de leur passage dans l’actualité.
Face à cette situation, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé en 2022 l’initiative “Alertes précoces pour tous”. Son objectif est de garantir que d’ici à 2027, chaque personne sur Terre soit protégée contre les phénomènes météorologiques, hydrologiques ou climatiques dangereux grâce à des systèmes d’alerte précoce capables de sauver des vies.
L’urgence de renforcer les systèmes d’alerte
À mi-parcours de la mise en œuvre de cette initiative, l’OMM observe des avancées notables en matière de protection des vies humaines, de préservation des moyens de subsistance et de renforcement de la résilience des populations. Toutefois, face à l’intensification des risques climatiques, l’urgence de généraliser ces systèmes d’alerte se fait de plus en plus pressante.
L’OMM souligne également le rôle clé du secteur privé dans le déploiement des alertes précoces. Si les organismes gouvernementaux, notamment les Services météorologiques et hydrologiques nationaux, demeurent les seules autorités compétentes en la matière, une collaboration accrue avec le secteur privé pourrait favoriser l’innovation et l’amélioration de la diffusion des informations. Des outils de prévision basés sur l’intelligence artificielle aux systèmes de communication avancés, les entreprises disposent d’expertises précieuses à mobiliser.
Un mois de février 2025 marqué par des records en Tunisie
À l’échelle nationale, le mois de février 2025 s’est distingué par des températures supérieures à la normale et des précipitations abondantes. La température moyenne nationale a atteint 13°C, soit un écart de +1,1°C par rapport aux normales climatiques.
Côté précipitations, le cumul mensuel total a été de 1165,1 mm, représentant 127,4% de la normale. Des records ont été enregistrés notamment à Tozeur, où un cumul quotidien de 52,4 mm a été relevé. La température maximale la plus élevée a été mesurée à Médenine, atteignant 25,1°C le 28 février.
Ces indicateurs confirment une tendance au réchauffement et à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, soulignant une fois de plus l’importance des alertes précoces et de la résilience face aux défis climatiques à venir.