
Peu de jours après la trêve, l’agression a repris de plus belle, les pilonnages intensifs sur Gaza ont repris, alors que la plupart des Palestiniens dormaient ou préparaient le repas du soir. L’Etat sioniste ne compte pas cesser ses attaques maintenant, même si les otages restants sont libérés — raison invoquée par l’occupant pour justifier la reprise des bombardements.
Les déclarations de Netanyahou n’augurent rien de bon. Empêtré dans des scandales de corruption et de malversation, il a menacé la population gazaouie de «l’enfer» et ce n’est que le début, ajoute-t-il, comme s’il voulait renforcer les mots de son patron, le président Trump. Les dernières frappes ont laissé plus de 700 morts, le chiffre de 50 mille morts est atteint et même dépassé (source du ministère de la Santé du Hamas).
L’armée d’occupation n’épargne ni bâtiments ni abris. Le dernier bombardement a visé l’hôpital Nasser à Khan Younès. L’armée parle «d’une frappe de précision», mais la destruction est monumentale, tout un étage de l’hôpital a été détruit; un bâtiment de l’ONU est frappé à Gaza, les Nations unies accusent un char de l’armée occupante. Les bombardements sont «automatiquement» renforcés et «justifiés» par le fameux mensonge sioniste: «détruire des hôpitaux et des écoles uniquement parce qu’ils servent de bases arrière au Hamas», une fabulation devenue ridicule à force d’être ressassée et plusieurs fois démentie.
Frappes et destructions ont transformé Gaza en un énorme champ de ruines; sa population erre dans les décombres, sans nourriture, ni médicaments, même les abris de fortune sont visés. Il n’y a plus d’eau potable, plus d’électricité. Gaza, un chaudron infernal de misère humaine où les Palestiniens sont tués par centaines, et bientôt par milliers, ou bien contraints de partir pour ne jamais revenir. L’enfer promis par le bourreau n’est pas loin d’être dressé.
La Maison-Blanche a approuvé et encouragé le massacre et le président américain dénigre les critiques venant de la société civile et des opposants en les qualifiant d’«antisémites» qui devraient être criminalisés et réduits au silence. Dans le même temps, des milliards de dollars d’armes sont envoyés vers l’Etat sioniste.
Mais les forces sionistes ont des visées plus grandes pour occuper la Palestine, la Cisjordanie est sous les feux de l’armée qui, depuis quelques jours, a pris le contrôle de plusieurs maisons et les ont utilisées comme positions militaires pendant des heures, forçant des familles palestiniennes à quitter leurs foyers. Lundi, Hamdan Ballal, l’un des réalisateurs palestiniens de No Other Land, Oscar 2025 du meilleur documentaire, a été «blessé et ensanglanté» après l’attaque d’un «groupe de colons» contre sa maison dans le sud de la Cisjordanie occupée, rapporte Yuval Abraham, autre réalisateur du film. Hamdan Ballal a été emmené par les soldats de l’armée sioniste. Les agressions exercées en Cisjordanie le sont aussi dans le Sud-Liban et dans le centre de la Syrie (malgré une mise en garde de l’Union européenne). Ces frappes tous azimuts sont impunies (depuis toujours), le maître de Washington et son bras armé dans la région en ont décidé ainsi. Quelles forces institutionnelles les arrêteront ?