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Kairouan – Ramadan : Le minaret de la mosquée Okba illuminé

Ville passerelle entre l’Orient et l’Occident, ville aux multiples facettes, cité de découvertes et de talents créatifs, Kairouan est célèbre par son ambiance ramadanesque très originale où l’hospitalité se mélange aux différentes festivités et cérémonies religieuses.

D’ailleurs, la ville aghlabide vit les derniers jours du mois saint dans une grande effervescence, notamment dans les mosquées où on a multiplié les prières et les introspections.

Évidemment, le point culminant de ce message de spiritualité, d’art et de tractations est célébré, lors de la Nuit du Destin, par l’organisation, à la grande mosquée Okba, d’une cérémonie solennelle ou un grand nombre de fidèles ont assisté à une conférence religieuse et à la distribution de prix aux lauréats du concours de récitation et de mémorisation du Coran.

Autre nouveauté pour cette année, la décision salutaire prise par les responsables régionaux et qui a consisté en l’illumination très spéciale du minaret de la grande mosquée, et ce, du 25 au 27 mars.

Ce qui a été très apprécié aussi bien par les Kairouanais que par les nombreux visiteurs venus d’autres gouvernorats afin d’assister à la Nuit du Destin et en profiter pour circoncire leurs enfants portés en triomphe au son d’une musique traditionnelle et de yoyous.

Par la même occasion, on a organisé un concours réservé aux jeunes artistes non professionnels à qui on a demandé de prendre en photo le minaret illuminé de la grande mosquée. Des prix seront offerts aux meilleurs participants qui ont su mettre en valeur la beauté du minaret haut de 31,5 mètres et qui s’élève en trois corps inégaux et superposés.

A l’exception de quelques ajouts au pavillon supérieur, il a été très bien conservé.

Rappelons que ce minaret est l’œuvre des princes aghlabides du IXe siècle et qu’il est inspiré du phare d’Alexandrie.

En outre, la grande mosquée de Kairouan est un symbole emblématique de la place qu’a occupée la cité des Aghlabides au IXe siècle sur le plan religieux et culturel dans le monde arabe.

Par ailleurs, beaucoup de mères de famille ont offert le «Moussem» (parfums, maquillage, chaussures, sous-vêtements, etc.) aux fiancées de leurs fils.

Et dans les différents quartiers et dans les souks, il y a beaucoup d’animation et les citoyens en profitent pour acheter les vêtements de l’Aïd et les pâtisseries et pour venir en aide aux plus démunis, surtout que le mois saint tire à sa fin et que la générosité joue son rôle pour tous ceux qui veulent faire du bien.

Il va sans dire que l’Aïd Esseghir est toujours célébré avec éclat, marqué notamment par la visite des parents et des proches, le partage de pâtisseries traditionnelles et modernes, l’achat de jouets aux enfants et la visite des cimetières. Outre les rencontres entre amis dans les différents cafés et salons de thé. Et cette frénésie festive ne s’estompe qu’à la tombée du jour, cédant la place à des rues presque vides et à un silence étrange aux antipodes des veillées ramadanesques si animées.

Jamais fête religieuse n’a autant rapproché les gens, soudé les familles, réconcilié, provoqué des retours d’affection… On s’en  étonne, on en parle partout, on est parfois étonné puis ravi de la visite inattendue ou le coup de fil d’un parent ou d’un ami demeuré longtemps sans nouvelles. Et malgré l’évolution des mentalités des générations actuelles, lors des fêtes religieuses notamment, les coutumes restent cependant appréciées à leur juste valeur et solidement ancrées dans les familles kairouanaises traditionnelles;

De telles occasions consolident davantage l’unité de la famille fort heureusement d’ailleurs. Et bonne fête à tous…

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