Accueil Culture Levée de rideau sur la 14e édition du FIFEJ de Sousse : Un nouveau souffle après 5 ans d’absence

Levée de rideau sur la 14e édition du FIFEJ de Sousse : Un nouveau souffle après 5 ans d’absence

La perle du Sahel a perdu toutes ses salles de cinéma ces dernières années. Actuellement, les séances de projection de films se tiennent au Théâtre municipal. Le public s’est forcément amenuisé. Il y a lieu maintenant de le reconstruire et c’est ce que le Fifej va tenter de faire.

 La salle du Théâtre municipal de Sousse était pleine à la cérémonie de la 14e édition du Festival international du film de l’enfance et de la jeunesse (Fifej), mardi dernier. Célébrer le cinéma après cinq années d’absence n’est pas chose aisée. La reprise est dure mais elle a eu lieu malgré tout.

Un nouveau bureau directeur est mis en place, avec à sa tête Aymen Jelili qui a été autrefois directeur à trois reprises du Festival international du film amateur de Kélibia (Fifak). Il a pris le taureau par les cornes et insufflé une nouvelle dynamique pour faire revivre cette manifestation agonisante. La perle du Sahel a perdu toutes ses salles de cinéma ces dernières années. Actuellement, les séances de projection de films se tiennent au Théâtre municipal. Le public s’est forcément amenuisé. Il y a lieu maintenant de le reconstruire et c’est ce que le Fifej va tenter de faire. 

L’effervescence est de mise. La promesse d’un nouveau ressort est incarnée par une nouvelle équipe qui tente de célébrer le cinéma avec une programmation qui embarque le public, notamment les enfants et les jeunes dans un voyage de rêve et d’espoir vers des destinations cinématographiques tunisiennes et étrangères.

La cérémonie d’ouverture a démarré avec un trailer du festival.  Aymen Jellili, qui a pris les rênes pour trois ans, est monté sur scène pour remercier tout d’abord les partenaires du Fifej et de reconnaître ensuite que, malgré les difficultés financières, la 14e édition a pu enfin avoir lieu rappelant au passage que c’est au Fifej qu’il a fait ses premières armes au cinéma.

Puis, des hommages ont été rendus à un certain nombre d’anciens membres à l’instar d’Abdelaziz Belaid, Hichem Ben Said, Anouar Feni, Fethi Ben Salem et Néjib Ayed, ex-directeur et membre fondateur du Fifej. Sans oublier la Palestine qui continue à faire vibrer les cœurs des Tunisiens. Pour sa part, Taher Ben Ghedifa a présenté les travaux de l’école de cinéma, qui s’est tenue du 4 au 9 avril au Lycée de garçons de Sousse. Plusieurs enseignants ont pris part à ces ateliers qui consistent en des relais entre eux et leurs élèves.

Par ailleurs, des work shop d’initiation à la photographie, au jeu d’acteurs, à la prise de son et de bruitage, à l’écriture du documentaire, au montage et à la narration visuelles seront organisés en marge du Fifej avec la participation de jeunes qui seront initiés par des cinéastes spécialisés chacun en son domaine. 

Place ensuite a été faite à la présentation des jurys. Le jury des films pour les jeunes est composé de l’acteur Khaled Bouzid (Tunisie), Manuela Vetter, experte dans le domaine de la culture et de la communication à l’Icesco (Brésil) et le réalisateur El Mohhaned Kuthum (Syrie). Le jury des compétitions officielles est présidé par l’écrivain Abdel Hussein ShaâBan (Irak) accompagné des membres suivants : la cinéaste  Marie-Clémentine Dusabejambo (Rwanda), la documentariste Julie Caty (France) et le directeur du festival de Khouribga Iz Eddine Gourirran (Maroc). Dix courts métrages et dix longs métrages participeront à ces compétitions en provenance de plusieurs pays arabes et d’Europe. 

D’autre part, une conférence intitulée «Vers un nouveau modèle éducatif» portera sur l’importance d’intégrer les arts et l’analyse de l’image cinématographique dans les curricula scolaires et sera animée par d’éminents spécialistes : dirigée par Mme Yosraa Daâlloul, experte et militante des droits, Abdel Hussein, chercheur et écrivain irakien, Mustapha Cheikh El-Zouali, conseiller général et expert en vie scolaire au ministère de l’Éducation de Tunisie, et Abdelbasset Ben Hassan, membre de la Commission internationale pour l’avenir de l’éducation de l’Unesco et président de l’Institut arabe des droits de l’homme.

Enfin, le documentaire «Matula» de Abdallah Yahia a été projeté en fin de cérémonie, une façon d’ouvrir une page sur une histoire d’un jeune issu d’un quartier populaire qui rêve de devenir un footballeur de renommée dans une grande équipe de foot. Malheureusement, son rêve prend une toute autre tournure lorsqu’il se confronte à la dure réalité.

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