
Avec «Khyoot», Jawher revient à ses premières amours pour en faire un album folk épuré, écrit pour deux voix: la sienne à la fois aérienne et précise, qui épouse avec subtilité celle éthérée de la chanteuse tunisienne Azza, installée, comme lui, à Bruxelles. L’artiste s’est entouré également, pour ce nouvel opus, de ses deux fidèles acolytes, le pianiste Eric Bribosia et le multi-instrumentiste Yannick Dupont.
Dans le cadre de la 12e édition de sa tournée de concerts baptisée «Tunes», Akacia Productions propose un concert de l’auteur-compositeur tunisien Jawhar Basti, le 18 avril, au Ciné-Théatre Le Rio à Tunis.
L’artiste y présentera en acoustique son nouvel album « Khyoot », sorti en janvier dernier. Une belle toile musicale tissée avec la chanteuse Azza Mezghani qui met du baume au cœur et qui est plus que salutaire en ces temps de chaos et d’horreur…
Jawhar Basti a grandi dans la banlieue sud de Tunis. Il part à 20 ans étudier en France et c’est là qu’il écrit ses premières chansons et qu’il commence à produire en solo. Depuis quelques années, il vit entre la campagne belge et Tunis où il s’engage en tant que musicien, dramaturge et comédien. Une première création sulfureuse autour de l’amour et du sexe (Hobb Story de Lotfi Achour), pour lequel il composera plus tard les musiques des films «Demain dès L’aube» (2016) et «Les enfants rouges» (2024)), le voit renouer avec sa langue maternelle et réinventer la chanson d’amour tunisienne. Depuis, il ne cesse de creuser dans ses chansons ces sillons qui mènent aux racines.
Avec «Khyoot», Jawhar revient à ses premières amours pour en faire un album folk épuré, écrit pour deux voix: la sienne à la fois aérienne et précise qui épouse avec subtilité celle éthérée de la chanteuse tunisiene Azza, installée, comme lui, à Bruxelles. L’artiste s’est entouré également, pour ce nouvel opus, de ses deux fidèles acolytes, le pianiste Eric Bribosia et le multi-instrumentiste Yannick Dupont.
«Khyoot» est le pluriel de «kheet» en dialecte tunisien, qui signifie fil, fine corde, filament, ficelle…et renvoie dans l’album à ces fils invisibles qui nous relient à nos racines, à la terre, au cosmos, à nos vies, aux autres, à l’esprit humain, à la nature, aux cœurs… à tout ce qui nous fait aussi transcender nos réalités, à ce qui nous dépasse, nous fait vibrer. Comme les cordes d’un instrument, ces «Khyout» sondent nos intérieurs et nous mènent vers les territoires immenses de la création.
Ces fils sont ceux invisibles du «Asfour» (oiseau) qui le lient à la terre et aux airs, ceux avec lesquels «Sayyed Errouh» (pêcheur) attrape les âmes, ceux ténus qui relient un grand voyageur («Msefer») à une terre…, nous dit l’artiste à travers les succulents 12 titres de son album.