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La dignité de l’individu, une priorité absolue

Editorial La Presse

Beaucoup de commentateurs, de chroniqueurs et de politologues autoproclamés ne savent pas ou ne veulent pas reconnaître publiquement que la question épineuse de la migration irrégulière ne concerne pas uniquement la Tunisie, la Libye ou l’Algérie. Elle  touche, plutôt, l’ensemble des pays d’Afrique et du Moyen-Orient, sans oublier les pays d’Europe qu’on appelle désormais les pays d’accueil, cibles privilégiées des immigrés clandestins provenant de l’Afrique subsaharienne et aussi — il faut le préciser — de certains pays arabes comme la Syrie ou l’Irak. Des milliers d’exilés syriens et irakiens restent encore dans l’attente d’une réponse positive de la part des pays européens où ils désirent s’installer. Et même si la situation politique semble avoir changé dans ces deux pays, on s’attend toujours aux solutions qui contentent toutes les parties concernées.

En Tunisie, sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed et en concrétisation de son approche particulière en la matière, on a opté pour une démarche qui allie respect de la dignité des subsahariens et consécration du sacro-saint principe de la souveraineté nationale et de la liberté de décision du pays dans le traitement de la question de la migration irrégulière.

Et si l’approche tunisienne suscite admiration et éloge de la part des pays d’Europe en dépit des remontrances exprimées sporadiquement par certaines parties qui font du dénigrement systématique leur sport favori, c’est bien grâce à sa dimension de complémentarité et d’interdépendance.

Ainsi observe-t-on qu’aussi bien le ministère de l’Intérieur que celui des Affaires étrangères évoluent en symbiose dans l’approche du phénomène de la migration illégale.

Dans cet ordre d’idées, l’appel lancé par le ministre de l’Intérieur aux pays d’Europe pour la mise en œuvre d’une politique solidaire anti-immigration clandestine rejoint ipso facto l’analyse faite à Khartoum par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères. Laquelle intervention exhorte les participants au deuxième congrès ministériel du processus de Khartoum (route de la migration entre l’UE et la Corne de l’Afrique) à faire en sorte de réunir toutes les conditions propres à réussir le programme du retour volontaire.

Ce programme déjà mis en œuvre par la Tunisie, en partenariat avec l’Organisation international pour les migrations (OIM) et le Haut comité des réfugiés (HCR), commence à porter ses fruits. Et on s’attend à ce que le nombre de candidats au retour volontaire aille crescendo dans les prochaines semaines. Dans le strict respect des droits de l’Homme et des conventions internationales en la matière.

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