Accueil International Commentaire : De la « Riviera du Proche-Orient » à un no man’s land !

Commentaire : De la « Riviera du Proche-Orient » à un no man’s land !

Après le flop de la proposition farfelue de Donald Trump —  un plan internationalement condamné et totalement rejeté par les pays arabes —  de vider Gaza de ses habitants et les déporter vers la Jordanie et l’Égypte pour en faire la « Riviera du Proche-Orient », l’entité sioniste semble passer à un autre plan plus machiavélique: déclencher une offensive militaire aux allures de « solution finale » pour réduire le territoire assiégé à peau de chagrin.

En mettant la main sur de pans entiers de la bande de Gaza, l’armée d’occupation sioniste est en train non seulement la cadenasser, mais aussi de remodeler son espace géographique pour ne pas dire redessiner la carte d’un territoire transformé déjà un champ de ruines depuis dix-huit mois de guerre sans fin.

En effet, entre hôpitaux mis hors service et écoles détruites sans oublier la destruction des habitations et des bâtiments  administratifs, l’ONU estime que 80% des infrastructures civiles de Gaza ont été totalement ou partiellement détruites. 

D’ailleurs, sur le terrain, les soldats sionistes ont mis en place une large zone tampon, dont les frontières épousent parfaitement les contours de Gaza, y compris au sud, près de l’Egypte, la verrouillant davantage. Les forces sionistes ont également créé trois couloirs militarisés (Philadelphie, Morag et Netzarim) dans la largeur du territoire, sectionnant celui-ci en plusieurs portions. De quoi asphyxier encore et toujours les Gazaouis, en annihilant tout espoir de retour ne serait-ce qu’à un semblant de vie normale.

Les forces sionistes disent avoir transformé environ 30% de l’enclave palestinienne en « zone de sécurité opérationnelle », soit une terre où les Gazaouis sont bannis d’y vivre.

Or, d’après les cartes publiées par les forces sionistes et relayées par leurs médias, le nouveau délinéament représente en fait près de 187 kilomètres carrés, soit un peu plus de la moitié du territoire (360 km2, Ndlr) : l’un des plus densément peuplés au monde, avec 2,4 millions d’habitants.

En supprimant tout signe de vie sur une grande partie du territoire et en multipliant les appels d’évacuation, l’armée sioniste adopte une stratégie de désertification forcée qui nous rappelle étrangement le scénario soudanais ou somalien : c’est-à-dire des tronçons de terrains inertes, sans gouvernance et dépourvus de toute autorité qui soit en mesure de les administrer.

Assurément, après les massacres et les crimes génocidaires, l’armée d’occupation sioniste veut faire de Gaza un no man’s land pour baliser le terrain aux desseins américains de la « Côte d’Azur du Moyen-Orient ».

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