Accueil A la une Un nouveau traitement contre Alzheimer : Leqembi obtient une autorisation européenne, bientôt en Tunisie ?

Un nouveau traitement contre Alzheimer : Leqembi obtient une autorisation européenne, bientôt en Tunisie ?

Afef Hammami, présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la maladie d’Alzheimer, a annoncé ce mardi 22 avril que le médicament Leqembi, un traitement révolutionnaire permettant de freiner l’évolution de la maladie d’Alzheimer de 27%, a récemment obtenu, il y a 10 jours, l’autorisation de mise sur le marché européen par l’Agence européenne des médicaments. Selon Dr Hammami, cette approbation ouvre la voie à une future autorisation de commercialisation en Tunisie.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, la présidente de l’association a précisé que ce médicament avait déjà obtenu, il y a deux ans, l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, après des essais cliniques concluants qui ont démontré son efficacité à traiter spécifiquement la maladie d’Alzheimer, et non simplement ses symptômes. Dr Hammami a insisté sur l’importance d’un diagnostic précoce, qui permettrait de préserver la qualité de vie des patients tout au long de leurs années avancées.

Leqembi est administré sous forme d’injections bihebdomadaires, pendant une durée de 18 mois, dès les premiers signes de la maladie, notamment la perte de mémoire et les troubles décisionnels caractéristiques de la phase précoce de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, le coût de ce traitement est estimé à environ 50 000 dinars, une somme élevée selon les experts.

Dans ce contexte, Dr Hammami a appelé les autorités compétentes, notamment le ministère de la Santé, à réfléchir à une prise en charge adaptée des coûts de santé pour les personnes âgées, particulièrement celles atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elle a souligné que l’introduction de ce médicament pourrait réduire les conséquences de cette maladie, tout en réduisant les coûts globaux de santé pour les patients. Elle a exprimé l’espoir que la Tunisie approuve Leqembi et lui accorde une autorisation de mise sur le marché. Elle a également plaidé pour une prise en charge par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

Le principal mécanisme d’action de Leqembi est de réduire l’accumulation de la protéine bêta-amyloïde, une protéine qui perturbe les connexions neuronales dans le cerveau en s’accumulant dans les cellules cérébrales. Cette accumulation est associée à plusieurs facteurs, dont les maladies chroniques (comme l’hypertension, le diabète, le tabagisme) et des prédispositions génétiques. Selon Dr Hammami, Leqembi pourrait avoir un impact majeur sur le traitement de la maladie d’Alzheimer, en ralentissant son développement et en améliorant la qualité de vie des patients.

Il est à noter que la maladie d’Alzheimer est la principale cause de démence dans le monde, entraînant une perte progressive de la mémoire et des capacités intellectuelles. Cette pathologie affecte de plus en plus de personnes âgées, ce qui en fait une priorité de santé publique.

 

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