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Onagri
La Maltaise en tête des exportations

Les données récentes publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) mettent en lumière une performance remarquable pour les exportations d’agrumes de la Tunisie durant la période du 18 octobre au 21 avril 2025. En effet, le volume des exportations a enregistré une hausse de 33 %, passant de 8.356 tonnes en 2024 à 11.114 tonnes en 2025.

Les exportations ont également généré des recettes substantielles, atteignant un total de 33,8 millions de dinars, en comparaison avec la campagne précédente. 

Cette performance démontre une forte demande pour les agrumes tunisiens sur les marchés internationaux.

L’orange Maltaise, variété phare de la production tunisienne, reste incontestée en tête des exportations, avec environ 5.612 tonnes exportées pendant la période concernée. Cela représente 50,5 % du volume total des exportations d’agrumes. Elle est suivie par la variété Navel, qui représente 33,7 % des exportations, et le citron, avec 13 %. Bien que la Maltaise reste dominante, d’autres variétés telles que la Clémentine, l’Orange-Douce ou la Maltaise-bio, affichant des volumes plus modestes, illustrent la diversité et la richesse de l’offre tunisienne à l’export. Sur le plan des destinations, la France demeure le principal importateur de la Maltaise, avec une part de 51,3 % du total des exportations. Toutefois, le volume des exportations vers la France a diminué de 24,5 %, passant de 7.563 tonnes en 2024 à 5.707 tonnes en 2025.

En revanche, la Libye se démarque comme un partenaire stratégique en pleine croissance. La part de la Libye dans les recettes des exportations tunisiennes a connu une progression spectaculaire, passant de 5,3 % à 40,8 % en une seule campagne, soulignant la solidité des relations commerciales entre les deux pays.

La Tunisie explore également de nouvelles destinations commerciales, notamment avec les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite. Ces marchés prometteurs ouvrent des perspectives intéressantes pour l’avenir, permettant à la Tunisie de diversifier ses exportations et de réduire sa dépendance à certains marchés traditionnels.

Les exportations d’agrumes tunisiennes connaissent une dynamique de croissance encourageante. Grâce à la qualité de ses produits, notamment l’orange Maltaise, et à l’élargissement de ses marchés à l’international, la Tunisie renforce sa position sur la scène des exportations agricoles. Avec des stratégies de diversification et une adaptation continue aux besoins des marchés mondiaux, le secteur des agrumes semble bien parti pour poursuivre sa montée en puissance.

Prévisions économiques
Une croissance modérée pour la Tunisie en 2025 et 2026

La Tunisie devrait connaître une croissance économique modérée lors des deux prochaines années, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale. Dans son rapport publié le 23 avril 2025, intitulé « Changer de vitesse : le secteur privé comme moteur de la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord », l’institution prévoit une croissance de 1,9 % en 2025, suivie d’une légère baisse à 1,6 % en 2026. Ces prévisions sont en grande partie portées par un secteur agricole qui pourrait bénéficier d’une amélioration des conditions climatiques, notamment des précipitations plus régulières en 2025.

En parallèle, la Banque mondiale estime que le taux d’inflation diminuera légèrement pour atteindre 5,5 % en 2025, puis 5 % en 2026, après un taux de 7 % en 2024. Toutefois, cette dynamique positive reste fragile face aux incertitudes économiques mondiales.

Les prévisions économiques pour la Tunisie sont toutefois plus pessimistes du côté du Fonds Monétaire International (FMI). Dans son rapport « Perspectives de l’économie mondiale, avril 2025 », publié le 22 avril 2025, le FMI prévoit une croissance plus modeste de 1,4 % pour 2025 et 2026. 

De plus, il prévoit que l’inflation sera plus élevée que celle anticipée par la Banque mondiale, avec un taux de 6,1 % en 2025, avant de remonter à 6,5 % en 2026. Ces différences de prévisions révèlent les défis économiques qui subsistent, malgré certains signes positifs dans l’économie tunisienne.

Les experts de la Banque mondiale avertissent également que la situation économique reste incertaine en raison de plusieurs facteurs externes. Les conflits en cours, les chocs climatiques extrêmes, ainsi que les tensions géopolitiques mondiales pourraient affecter la croissance dans les pays importateurs de pétrole, comme la Tunisie. De plus, les fluctuations des prix du pétrole et l’instabilité des marchés mondiaux pèsent sur les perspectives de croissance.

Au niveau régional, la Banque mondiale prévoit une croissance de 1,9 % pour 2024, suivie d’une légère amélioration à 2,6 % en 2025. Cependant, cette progression reste vulnérable à l’évolution rapide du contexte mondial, avec des risques liés à l’instabilité économique et politique. Cette situation souligne la nécessité pour les pays de la région de diversifier leurs économies et de renforcer les secteurs privés pour garantir une croissance durable.

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