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Parc archéologique et historique de Carthage-Sidi Bou Saïd

Plan de protection et de mise en valeur (Ppvm), où es-tu ?

Mercredi 9 avril dernier, dans un article consacré à la récupération par le ministère des Biens domaniaux d’un terrain d’une superficie d’environ 1ha et demi situé non loin du lieu-dit Bir F’touha, dans la commune de Carthage, propriété de l’Etat, de surcroît classé archéologique et qui avait été usurpé par celui que ses adversaires surnomment «l’empereur de Carthage», nous annoncions l’organisation d’une marche à l’appel de l’association «Les Amis de Carthage».

Cette marche avait un triple objectif : saluer la réaction du ministère des Biens domaniaux, exprimer la préoccupation des citoyens de Carthage devant la multiplication des violations du Code du patrimoine et appeler les élus du Bardo à promulguer sans tarder le Plan de protection et de mise en valeur (Ppmv) du parc archéologique et historique de Carthage-Sidi Bou Saïd. 

Cet outil de sauvegarde et de promotion d’un patrimoine au rayonnement international qui délimitait soigneusement les zones non constructibles parce que à caractère patrimonial avait été gelé par le président déchu pour permettre le déclassement de nombreuses parcelles et leur insertion dans le circuit commercial de l’immobilier au profit de ses proches ou de leurs acolytes. Au lendemain de la Révolution, cette brèche a été élargie par les opportunistes de tout poil qui ont occupé illégalement des terrains, construit sans autorisation et procédé à des aménagements à des fins diverses. Tout cela en plein jour, sans réaction de la part des autorités concernées, si ce n’est avec leur complicité.       

Un véritable parc d’agrément ponctué de vestiges antiques de belle allure

La marche devait avoir lieu samedi 19 avril. Elle a été repoussée au samedi suivant pour cause des événements douloureux survenus à Mezzouna et le deuil observé en solidarité avec les familles des élèves victimes de l’effondrement du mur de leur école. Finalement, c’est samedi dernier que l’événement a eu lieu à partir de 15 h. L’assistance y a été plutôt clairsemée. A cause du report ? En tout cas en partie. Mais ce n’était pas fait pour refroidir l’ardeur des organiseurs et des participants qui ont scandé des mots d’ordre en faveur de la sauvegarde du patrimoine et contre les dépassements des contrevenants.

Il y a lieu de signaler la présence parmi cette petite foule d’une délégation (surtout des femmes, et pas toutes des intellectuelles !) venue de la région de Takelsa dénoncer les méfaits du même prédateur dont les tentacules se sont étendues jusque dans cette région du Cap Bon. Ils ont révélé ses multiples nuisances et affirmé leur ferme engagement à défendre l’intérêt public par lui bafoué.

Pendant ce temps, les autres participants faisaient une incursion dans le terrain récupéré par l’Etat dans le voisinage de la propriété du contrevenant et qu’il a aménagé en véritable parc d’agrément ponctué de vestiges antiques de belle allure !

La modestie de la mobilisation, ce jour-là, a amené les organisateurs à déprogrammer la marche, lui substituant un cortège de voitures sur une courte distance encadré par une aimable escorte policière dépêchée sur les lieux pour assurer la fluidité de la circulation.

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