
Face aux bouleversements géopolitiques, aux tensions commerciales et aux changements réglementaires, les entreprises n’ont plus le luxe d’improviser. Pour anticiper les risques, sécuriser les investissements ou renégocier les contrats, le recours à un avocat d’affaires s’impose désormais comme une nécessité.
L’incertitude, voilà l’ennemi de chaque entreprise qui veut réussir. Mais dans une réalité économique de plus en plus complexe, la prévisibilité n’est pas toujours au rendez-vous. Ainsi soit-il, mais, toutefois, on peut se prémunir d’un certain nombre de risques et éviter les mauvaises surprises, notamment en étant bien conseillés sur le plan juridique. C’est là qu’interviennent les avocats d’affaires, prêts à vous aiguiller à travers des bouleversements géopolitiques, des crises économiques et des changements juridiques complexes.
« Les bouleversements économiques récents montrent qu’alors que les entreprises pensaient que la loi se résumait au contrat, elles découvrent aujourd’hui, à l’instar d’Hamlet dans les œuvres de Shakespeare, qu’elles sont également confrontées à une fatalité qui échappe à leur contrôle », explique Simon Dubois, avocat au barreau de Paris, fondateur du cabinet « Dorean Avocats », qui vient d’ailleurs de s’implanter à Tunis avec une associée tunisienne, Maître Zeineb Ben Ayed, avocate au barreau de Tunis. Simon Dubois explique également que dans ce contexte, les avocats d’affaires interviennent, pour « renégocier les contrats, ajuster les termes, ou encore rechercher de nouveaux partenaires commerciaux ».
Partenaires de l’investissement
En fait, les avocats d’affaires jouent un rôle essentiel dans la structuration des projets d’investissement. Que ce soit pour évaluer les risques juridiques, garantir la conformité avec les lois locales, ou encore négocier des partenariats stratégiques, leur expertise est indispensable. « En Tunisie, comme dans d’autres marchés émergents, ces avocats offrent aux entreprises un accès à des solutions sur mesure, adaptées aux spécificités du marché tout en assurant une coordination avec les standards européens », note, de son côté, Aude Tondriaux-Gautier, avocat au barreau de Paris et d’Amiens, associée du cabinet Dorean Avocats.
Maître Zeineb Ben Ayed précise que le système juridique tunisien, bien qu’inspiré du modèle français, comporte des spécificités qui nécessitent une expertise locale. « Nous devons combiner notre connaissance des pratiques européennes avec la réalité juridique tunisienne pour offrir aux investisseurs étrangers une sécurité juridique maximale », explique-t-elle.
Spécialiste des affaires liées à la logistique, le transport et l’énergie, (notamment les énergies renouvelables), Simon Dubois pense que les entreprises tunisiennes vont devoir réfléchir à comment elles vont réagir face à l’inflation générée par la nouvelle guerre commerciale.
L’impact de la guerre commerciale
« Dans ce contexte, indique l’avocat, sur la chaîne de production et la chaîne de valorisation des entreprises, et c’est à ce moment-là que nous, les avocats, on peut accompagner les entreprises ». Il attire notamment l’attention sur le fait que la Tunisie, partenaire commercial privilégié de l’Union européenne, sera inévitablement impactée par ces bouleversements, même s’ils ne la concernent pas directement. « Mis à part le risque, cela ouvre, selon moi, de réelles opportunités », affirme-t-il.
« L’avocat conseille ses clients, les assiste juridiquement, évalue les risques et les aide à prendre des décisions éclairées, rappelle Zeineb Ben Ayed. J’ai moi-même accompagné de nombreux investisseurs désireux de franchir ce pas, mais freinés par des inquiétudes liées notamment aux lois fiscales ».
Les inquiétudes des investisseurs tournent selon elle sur des questions liés à la conformité entre les systèmes juridiques tunisien et européen, et des mécanismes de protection à mettre en place.