
Une très belle exposition dévoile de précieux dessins (qui figurent dans la collection du musée du palais impérial) de l’art traditionnel chinois, dans lesquels on croit déceler les deux principaux styles de peinture : le Gongbi et le Xieyi. Le Gongbi qui signifie « méticuleux » a pour principales caractéristiques la richesse des couleurs et des détails dans l’image et son contenu dépeint principalement des portraits ou des récits. Xieyi, qui veut dire « à main levée », met l’accent sur l’expression émotionnelle de l’auteur et est généralement utilisée pour dépeindre des paysages.
La 39e édition de la Foire internationale du Livre de Tunis (Filt) bat son plein, offrant, aux visiteurs toujours fidèles à ce rendez-vous littéraire incontournable, différents pavillons de pays invités, stands de maisons d’éditions, activités culturelles adressées aux petits et grands et autres habituelles séances de dédicace qui animent chaque jour les différents coins de l’espace d’exposition du Kram.
Et parce que la Filt est un rendez-vous majeur pour l’industrie du livre en Tunisie et dans la région, on devrait faire en sorte de l’améliorer en soulignant ses avancées en terme d’organisation mais aussi ses lacunes. Cette année, le public a encore déploré que l’on ne propose toujours ni carte claire des stands ni liste actualisée des maisons d’édition, malgré tous les moyens de communication et d’organisation disponibles. Les visiteurs n’ont pas eu droit à un programme pratique pour les orienter, de quoi rendre la visite frustrante, surtout pour les personnes qui viennent de loin et espèrent vivre une expérience culturelle enrichissante.
Le programme culturel, par exemple, est publié quotidiennement mais le jour même (pas à l’avance) sur la page facebook de la foire, ou alors consultable (sur son site) en version catalogue pas pratique du tout. Il est tout de même inadmissible qu’en 2025, on rencontre toujours ce genre de défaillances. Pourtant, les solutions sont simples : distribuer un plan clair et imprimé à l’entrée, avec une version numérique et une liste complète des maisons d’édition (nom, n° de stand, spécialité). On pourrait même créer, en plus de ça, une application mobile avec moteur de recherche et géolocalisation des stands…
La Foire du livre c’est aussi et surtout une occasion de rencontrer des faiseurs de mots venus de tous bords, de parler de l’essor du livre et de l’édition à l’ère du numérique et de la déferlante IA et de s’ouvrir à d’autres cultures et à d’autres littératures.
Celles, entre autres, du Venezuela, de l’Espagne, de la Turquie, d’ Arabie Saoudite et de la Chine, pays invité d’honneur de cette édition. Présent avec un imposant pavillon qu’on ne peut rater en entrant dans la salle 1 du parc du Kram, avec des revêtements typiques et autres emblèmes : lanternes rouges, panneaux calligraphiés et enseignes lumineuses aux couleurs et lettres caractéristiques; ce dernier pays donne à voir différentes facettes de sa culture, de ses arts et de son patrimoine.
Différents stands sont offerts au public, dédiés entre autres à l’art de la calligraphie et de la bande dessinée, à des projets d’animations made in China et aux 40 maisons d’éditions qui y participent.
Une très belle exposition dévoile de précieux dessins (qui figurent dans la collection du musée du palais impérial) de l’art traditionnel chinois, dans lesquels on croit déceler les deux principaux styles de peinture : le Gongbi et le Xieyi. Le Gongbi qui signifie « méticuleux » a pour principales caractéristiques la richesse des couleurs et des détails dans l’image et son contenu dépeint principalement des portraits ou des récits. Xieyi, qui veut dire « à main levée », met l’accent sur l’expression émotionnelle de l’auteur et est généralement utilisée pour dépeindre des paysages.
Un petit espace a été installé pour accueillir les conférences et autres rencontres entre autres avec les 6 auteurs chinois invités dont on peut citer l’écrivain et chercheur Cao Won Shwan,spécialiste en littérature pour enfants et le poète Xi Chuan, récompensé par plusieurs prix littéraires chinois et tunisiens.
Avec les habituelles maisons d’éditions arabes et tunisiennes qui marquent cette année leur présence et celles qui manquent à l’appel (entre autres les grandes éditions égyptiennes dont l’absence est soulignée chaque année par les professionnels du métier), les librairies et les instituts étrangers de coopération; quelques nouveaux stands se démarquent, à l’instar de celui de «Hkeyet Editions» aux enseignes et autres installations lumineuses qui attirent l’attention. Entre autres nouvelles parutions tunisiennes et autres séances de dédicace, on y prévoit une importante rencontre, le 4 mai prochain, avec l’ancienne otage palestinienne Israa Jaabis qui sera présente pour une séance de dédicace de ses deux ouvrages : «Mawjouaa» et «Fadfadhat» à 13h00.
Libérée dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers entre la résistance palestinienne et l’occupant sioniste, effectué entre le 24 novembre et le 1er décembre 2023; Israa a réussi, par sa ténacité et sa détermination inébranlables, à décrocher une licence en sciences sociales, alors qu’elle était encore en détention, avant d’être nommée docteur honoris causa en développement humain, et ce, de par les sessions de formation en Droit international qu’elle tenait à enseigner, à son tour, aux autres prisonnières.
En octobre 2015, Israa (appelée Oum Mouatassem en référence à son fils unique âgé de 14 ans) a été arrêtée par l’armée de l’entité sioniste pour tentative d’assassinat d’un soldat.
Alors qu’elle était en route vers El Qods, les soldats de l’occupation ont ouvert le feu en sa direction, pensant qu’elle allait commettre un attentat-suicide après avoir trouvé à bord de son véhicule une bonbonne de gaz qu’elle transportait avec quelques objets de son ancienne maison pour s’installer dans une autre demeure. Une violente explosion s’est produite entraînant des brûlures graves à Israa. Elle sera emprisonnée pendant huit ans, privée de soins. En dépit des sévices corporels et psychologiques qui lui ont été infligés durant la période de son emprisonnement, la volonté de Israa ne se trouvait guerre entamée, encore moins ses capacités intellectuelles. A ne pas manquer.