La Bourse de Tunis s’est hissée à la deuxième place parmi les marchés financiers arabes en termes de performance au premier trimestre 2025, avec une progression de 10,25 %, selon le bulletin mensuel du Fonds monétaire arabe (FMA) publié pour le mois de mars.
Elle se classe également sixième au niveau régional pour l’évolution de la capitalisation boursière, qui a enregistré une hausse de 13,45 %. La valeur des échanges sur le marché tunisien a, quant à elle, progressé de 6,40 % sur un mois.
Dans ce contexte positif, Tunis accueillera les 13 et 14 mai prochains la conférence annuelle de l’Union des marchés financiers arabes, à l’initiative de la Bourse de Tunis. L’événement réunira des acteurs régionaux et internationaux autour d’une plateforme d’échanges sur les défis et perspectives des marchés financiers. Les discussions porteront sur la modernisation des places boursières, le développement du financement durable, l’intégration régionale, la liquidité, ainsi que le rôle croissant des technologies financières.
À l’échelle arabe, l’indice composite du FMA, qui mesure la performance globale des marchés boursiers de la région, a enregistré une hausse de 1,55 % à la fin du premier trimestre 2025 par rapport à fin 2024. En glissement annuel, il a progressé de 4,37 %.
Toutefois, la capitalisation boursière totale des marchés arabes a reculé de 1,45 %, pour s’établir à environ 4 320 milliards de dollars, soit une perte de près de 63,77 milliards par rapport au trimestre précédent. La valeur globale des transactions a également baissé de 2,60 %, atteignant 250,53 milliards de dollars.
Le FMA explique ces résultats contrastés par plusieurs facteurs, notamment l’incertitude pesant sur les marchés mondiaux face aux nouvelles barrières douanières imposées par les États-Unis. Ces mesures ont perturbé les chaînes d’approvisionnement, accru les coûts de production et pesé sur la confiance des investisseurs.
En revanche, les politiques monétaires prudentes adoptées par la majorité des banques centrales arabes et internationales ont contribué à la stabilité du crédit à court terme, soutenant ainsi la liquidité et les flux de capitaux vers les marchés, y compris dans la région MENA.
Malgré ce soutien, les tensions commerciales persistantes, en particulier autour des droits de douane américains, continuent d’alimenter les craintes d’un ralentissement du commerce mondial et d’une hausse durable de l’inflation, conclut le rapport.
