
Un maillon faible dont les problèmes n’arrivent plus à se dénouer.
La Presse — Cette saison est bien de celles qu’on devrait marquer d’une pierre… noire. Les arbitres, qui ont entamé cette saison sportive par une réaction collective pour défendre leurs droits (légitimes), n’ont pas été à la hauteur de leurs promesses. C’est-à-dire faire en sorte que cette saison mémorable, qui a vu le football descendre on ne peut plus bas, se déroule dans les meilleures conditions de redressement.
Le football tunisien sort la tête de l’eau. Il commence à respirer. Même la compétition a été à la hauteur en dépit des réclamations et des incidents qui l’ont émaillée.
Les raisons, toutes les raisons, remontent à la faiblesse de l’arbitrage. Mais employer le mot faiblesse nous semble inapproprié. Lorsque les décisions arbitrales défient tout bon sens, éveillent des doutes, réveillent des réactions régionalistes, mettent en cause directement des noms de responsables directs, cela finit par imposer la question de confiance.
Cette Direction nationale de l’arbitrage a fait un travail inefficace et n’a pas réussi à assurer à la compétition l’aura qu’elle mérite. Même l’intervention de la VAR et le recours à des arbitres étrangers n’ont pas résolu les problèmes. Cela suppose des difficultés profondes qui datent depuis des années et qui ont empoisonné l’atmosphère et terni la réputation de ce corps. Un corps arbitral, sans lequel aucune compétition ne pourrait se prévaloir du minimum de crédibilité.
La confiance n’y est plus
Depuis des années, en effet, la confiance s’est estompée. Les accusations fusent sans réussir à rétablir un minimum de quiétude. Il faudrait reconnaître que cela n’a rien de nouveau et les lobbies, qui tiennent en main le football et qui agissent activement pour maintenir le statu quo, qui leur permet de tenir en main les commandes, sont toujours là. Seule une direction de l’arbitrage indépendante, mais non arrogante, peut rétablir l’équilibre et restaurer cette confiance qui fait défaut.
Les clubs ont aussi leur rôle à jouer. Des clubs réellement professionnels, qui ne dépendent de personne et qui défendent aussi bien leurs associations que le football. De toutes les façons, pour la FTF, la saison n’est pas terminée. Elle doit plancher sur la solution en prévision de la reprise.