
La défaite était amère mais compréhensible étant donné le peu de temps alloué à la préparation.
La Presse — Trois buts à un, c’est lourd. Notre sélection des moins de 20 ans n’a pu tenir le coup face à une équipe marocaine plus fraîche et qui a visiblement bénéficié d’une préparation appropriée. Nous savions au départ que nos jeunes allaient souffrir en raison de ce manque de préparation. Mais nous étions pour y aller et pour éviter de rater une compétition qui met en relief presque toute une nouvelle génération africaine qui commence à percer.
Ce match, on aurait dû l’aborder autrement. Dans tous les cas, pas avec l’idée d’éviter de le perdre et se suffire du nul.
Cette impression s’est consolidée après l’égalisation à un partout.
Bien entendu, il faudrait être à la place de l’entraîneur qui a sans doute ressenti les effets du match livré au Kenya. Cela a laissé des traces et étant donné la très courte préparation, le sélectionneur ne pouvait agir autrement. Une condition physique ne se «travaille» pas l’avant-veille d’un tournoi de cette envergure. Il fallait négocier les matchs un par un, tout en surveillant le comportement de ses joueurs sur le plan endurance et fraîcheur physique et morale.
L’équipe tunisienne n’avait pas le choix. Il fallait redresser la situation après la défaite subie face au Nigeria. Les jeunes n’ont pas triché et le résultat a été un beau trois à un. Des joueurs se sont mis en évidence.
Maintenant, le bilan
La vie paraissait être en rose, sauf qu’il fallait compter avec cette équipe marocaine, dont la fraîcheur a fait sauter les verrous et acculé cette équipe tunisienne déjà sur les rotules.
Maintenant, il faudrait commencer à dresser le bilan de cette participation. Elle est d’ores et déjà positive. Nous avons découvert quelques jeunes qui promettent et dont les profils sont intéressants avec un bagage au-dessus de la moyenne.
Plus encore. Les jeunes expatriés doivent ressentir que l’on pense à eux. Ils ont sans doute découvert ce qu’est une sélection appartenant à leur pays d’origine, l’ambiance, l’esprit de corps qui se consolide au fur et à mesure que le séjour et les épreuves deviennent des objectifs communs. C’est énorme.
Et c’est la raison pour laquelle il ne fallait pas rater cette participation.
Tout ce qui interviendra après représente un bonus dont le football tunisien tirera le meilleur profit.
Ces sélections jeunes ne doivent pas être occasionnelles. Il faudrait les maintenir en activité, les enrichir par de nouveaux apports, leur organiser des regroupements, prévoir des rencontres amicales ou les faire participer à des tournois. Aussi, faire en sorte que les jeunes du pays et ceux qui sont à l’étranger sachent qu’un œil les observe et qu’il ne tient qu’à eux de faire partie de ces épopées qui marquent une carrière.
Pour ce genre d’investissement, aussi bien le ministère des Sports que la FTF devraient allouer les moyens financiers, sans lesquels le football tunisien demeurera à la merci de quelques joueurs de plus en plus blasés et qui donnent l’impression de rejoindre l’équipe nationale à contrecœur.
Certains ont la malchance (c’est peut-être une coïncidence) de se blesser dans les dernières minutes d’un match plein. La veille d’une convocation….