
La Presse — Les dernières précipitations ont mis, malheureusement, en relief l’absence évidente de contrôle au niveau de la réalisation d’un certain nombre d’installations sportives. C’est ainsi que le terrain en gazon artificiel du Kef n’a pu dégorger l’eau, conséquence d’une forte averse accompagnée de grêle.
La faute ?
Probablement, la mauvaise mise en place du système de drainage ou de pente qui aurait dû bénéficier d’une attention particulière.
De toutes les manières, dans n’importe quel grand chantier de ce genre, le responsable des travaux ou les services de contrôle sont tenus de ne passer d’une étape à l’autre qu’après avoir obtenu l’aval des services chargés de veiller scrupuleusement à l’application du cahier des charges. La raison est très simple. En effet, une fois le béton coulé, on ne peut plus contrôler ce qu’il y a en dessous.
Comment peut-on imaginer un terrain de football sans un système de drainage convenable ? A moins d’accepter qu’il ne devienne un véritable marécage aux premières précipitations. Maintenant que va-t-on faire? Créer une commission d’enquête, laquelle accouchera d’une série de commissions pour désigner le coupable de cette distraction ou faute ?
Poursuivre le coupable? Fermer jusqu’à possible expertise? Et après?
Cette stupidité pourrait, à la faveur de l’enquête, révéler d’autres défauts, ce qui pourrait déboucher sur bien d’autres complications.
Encore de la perte de temps que les équipes de la région paieront par un travail mal fait en raison de l’absence d’espace adéquat et par une perte de confiance au niveau des jeunes.
Et comme la rentabilité d’une infrastructure sportive se calcule en taux de fréquentation et en heures de fonctionnement, le bilan et les conséquences sont clairs. Les utilisateurs potentiels n’auront que leurs yeux pour pleurer l’état de leur terrain.
A-t-on calculé le nombre de bêtises que l’on a commises à différents niveaux, lorsqu’il s’agit de réalisation de stades, terrains, salles et autres installations sportives ?
Nous suivons de près ce qui se passe ailleurs où on procède à des réalisations beaucoup plus importantes. Ces manquements ne sont jamais évoqués et la remise des clés est toujours respectée avec une remarquable ponctualité.
Les jeunes n’aiment pas attendre. Il ne faudrait pas les décevoir en leur enlevant une bonne partie de leur enthousiasme.