
Demain, mardi 20 mai, les Tunisiens auront l’opportunité de rompre définitivement avec le système de la sous-traitance et des contrats de travail à durée déterminée ou indéterminée. Ce sera à l’occasion de la séance plénière que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tiendra dans l’objectif de discuter et d’adopter les amendements à introduire sur le Code du travail. En concrétisation des instructions du Président de la République. Pour lui, la sous-traitance est une forme moderne d’esclavage et qu’il n’est plus acceptable qu’à la suite de la révolution de la liberté et de la dignité, il subsiste encore des intermédiaires qui exploitent injustement des travailleurs.
A l’issue de plusieurs réunions et auditions des parties concernées tenues au niveau des commissions parlementaires spécialisées, les députés auront l’opportunité de prouver qu’ils sont à la hauteur de la mission historique qui les attend. Celle de rendre à des centaines de milliers de travailleurs leur droit absolu à la dignité.
Certes, les échanges sur le contenu des amendements à introduire sur le code adopté en 1966 et révisé à plusieurs reprises à l’époque du président défunt Zine El Abidine Ben Ali n’ont pas réussi à combler toutes les insuffisances constatées. Il demeure toujours que les élus de la nation peuvent remédier aux oublis, le jour de l’adoption. Aussi, le Président de la République reste le maître à bord pour ce qui est de l’adoption définitive des amendements proposés.
En plus clair, ceux qui avancent que les lobbies ont peut-être réussi à contenir, à leur profit, les révisions du Code doivent se rappeler que les pratiques de ces semeurs de zizanie ne passeront pas. Même si certains députés n’ont pas résisté à leurs promesses ou tentations et ont répandu que les nouvelles dispositions maintiendraient l’essentiel du système de la sous-traitance.
Demain, la Tunisie pourrait aborder une nouvelle étape dans son parcours historiques en consacrant le droit des travailleurs à la dignité et ce, de la plus belle des manières.