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Une approche par compétence

Editorial La Presse

La complexité financière et la délicatesse de la conjoncture internationale viennent, à chaque fois, donner leur pleine mesure au rôle de l’administration publique, et plus particulièrement de ses premiers responsables, dans la régulation des différents mécanismes économiques et la bonne gestion des éventuels bouleversements.

Certes, l’économie nationale commence, depuis quelque temps, à reprendre des couleurs, mais elle n’a pas encore atteint le niveau de résilience requis. D’ailleurs, les projections internationales, même si elles retiennent une situation stable, du moins à court terme, laissent prévoir des périodes de fortes turbulences.

Ces prévisions ne sont forcément pas alarmantes, mais elles exigent de la prudence et surtout un engagement sérieux et une mobilisation totale des différents acteurs. Et c’est, bien évidemment, l’administration publique qui se retrouve en point de mire. Et c’est bien normal. Car, de toute évidence, la bonne conduite du processus de relance économique, déjà en plein démarrage, dépendra, en grande partie, de la capacité de notre administration de bien agir et notamment d’anticiper les éventuelles crises.

L’administration reste ainsi un élément central pour la concrétisation des objectifs nationaux. C’est justement pour cette raison que le Chef de l’Etat ne cesse de réaffirmer que la purge n’est pas encore finie et qu’il n’y aura aucun répit tant que la situation n’est pas totalement assainie.

Un engagement tout à fait légitime, car les exigences de la prochaine étape sont trop importantes pour tolérer l’indifférence, l’inefficacité ou encore l’oisiveté. 

A ce stade, il est nécessaire, comme le recommande le Président de la République lors de son entretien, le 14 mai dernier, avec la Cheffe du gouvernement, «que plusieurs responsables de l’administration s’élèvent à la hauteur des enjeux actuels». En effet, la «responsabilité ne doit pas être une fin en soi», elle devrait être plutôt un facteur déclencheur d’engagement, de dévouement et d’utilité.

On reconnaît, en effet, que le manque d’implication, tout comme l’inefficacité de certains responsables, ont été, tout au long des périodes précédentes, très lourds de conséquences. Au concret, cela s’est soldé par des gâchis énormes et un manque à gagner.

Aujourd’hui, ces pertes ne sont plus permises, car comme le soutient toujours le Président de la République, il n’y a de place que pour les plus méritants. Et aucune concession ne serait possible, surtout que nos jeunes, les diplômés notamment, «sont assoiffés d’action» et tout à fait disposés à assurer la relève.

Une orientation, somme toute, stratégique, car dans un contexte économique international toujours plus exigeant, la performance de notre modèle de développement et sa durabilité reposent sur notre capacité à l’outiller d’une approche par compétence fiable et efficace. C’est-à-dire de bien associer les enjeux aux qualifications appropriées. Quitte à agir selon des contrats par objectifs.

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