
L’arrivée de l’été s’est accompagnée d’un spectacle enchanteur sur les avenues de la capitale. Les branches des majestueux et séculaires jacarandas qui bordent ces larges allées, secs et décharnés, durant les mois froids et pluvieux, se sont parées par enchantement de milliers de petites fleurs en forme de clochettes d’un sublime violet. Il suffit que le vent se lève et qu’il souffle un peu fort pour que les corolles de fleurs se détachent délicatement et s’envolent, formant une magnifique farandole dans une explosion de nuances allant du violet au bleu de mer.
Clou du spectacle : ces fleurs dansent, tourbillonnent puis finissent par se déposer délicatement sur le sol, recouvrant la chaussée d’un tapis de fleurs foisonnant, plongeant, ainsi, les artères dans une ambiance quasi magique. Pourtant ces jacarandas ont failli être sacrifiés sur l’autel de l’ignorance et des idées obscurantistes, parce que considérés comme un « reliquat », un « souvenir » de l’époque coloniale. Ils continuent, bon gré mal gré, à résister au temps et à dresser fièrement leur silhouette altière, conférant à ces artères un charme intemporel et mettant de véritables jardins fleuris à hauteur des balcons des vieux immeubles de la capitale.
crédit photo : © La Presse de Tunisie