
Ce type de sport rapporte des médailles. Autant y investir encore et encore.
La Presse— Béchir Jelassi a été à son époque un des meilleurs pugilistes du bassin méditerranéen et, bien entendu, africain et du monde arabe. Il dominait largement sa catégorie de poids. Il n’avait rien d’un philosophe, mais avait des jaillissements qui surprenaient plus d’un. Nous avons eu l’occasion de le rencontrer au lendemain de sa victoire aux JM. Il était livide, tout en sueur, et tenait difficilement sur ses jambes. «J’ai combattu en finale avec une infection qui me rongeait. Je ne pouvais pas déclarer forfait. Chaque combat pour moi est une expression de ma volonté. Chaque coup donné à l’adversaire me rappelle un pan de ma carrière».
Des hommes de cette envergure, on n’en voit plus, presque plus. Ceux qui existent sont ceux qui ont fait de leur sport de combat une mission à chaque montée sur le ring, le tatami, l’aire réservée pour défendre les couleurs nationales. C’est en fait, parmi eux, que l’on trouve ces champions du monde et olympiques. Parce que tout simplement, il n’est pas donné à tout le monde d’avoir cet élan qui pousse à monter au feu, sans crainte et avec courage.
La joie de nos jeunes médaillés au terme d’un tournoi de judo (L’équipe tunisienne de judo sur le podium du Championnat d’Afrique de judo par équipe mixte à Abidjan 2025), taekwondo, lutte, escrime, etc, est un gage de réussite pour tout investissement dans ce secteur. Comment ne pas être convaincu par le désir de ces jeunes filles et garçons de se dépasser, leur volonté d’imposer leur supériorité technique et leur souhait d’être, de devenir les meilleurs?
Ce sont des signes qui ne trompent pas. Il faudrait mesurer le chemin parcouru depuis l’inauguration de la salle de taekwondo et autres disciplines de sports de combat, implanté à la Cité nationale des sports d’El Menzah, pour se rendre compte des services que rend une installation qui ne coûte presque rien et que l’on devrait mettre en place dans tous les gouvernorats.
Sans perdre de temps, car nous aurons vite de belles surprises. Il suffit d’y attacher de bons techniciens et cela ira vite.