
Nombreuses sont les entreprises ou les sociétés qui réservent des moyens de transport à leurs ouvriers ou employés.
La Presse — On trouve des sociétés de communication, des grandes surfaces, des centres d’appels, des universités et on en passe. Beaucoup de garderies, aussi, sont de la partie.
Navettes garanties
Bien mieux. Il y avait jusque dans les années 70 le ramassage scolaire. Certes, il existe encore pour certaines institutions privées. Mais aucun effort pour promouvoir cette option n’existe à une échelle plus étendue. Et dire qu’elle avait joué et joue encore un grand rôle dans l’amélioration de la qualité des services.
Les établissements scolaires où nous avons étudié en plein centre de la capitale bénéficiaient de bus mis à leur disposition par le ministère de la jeunesse et des sports. Cela permettait aux élèves de se déplacer vers le Parc B de l’actuel boulevard Mohamed V pour les séances d’éducation physique.
Y a-t-il eu régression depuis lors ? Sommes-nous incapables de relever de tels défis? Sinon que pouvons-nous faire pour promouvoir davantage ce créneau ?
Conventions
À vrai dire, la situation n’est pas du tout enviable. Malgré bien des efforts pour améliorer un tant soit peu la qualité des prestations, c’est le manque de moyens qui demeure le principal handicap.
La Transtu ou les sociétés régionales assurent le transport de personnels grâce à des conventions avec certains opérateurs économiques. Ces derniers sont convaincus que de telles opérations sont rentables puisqu’elles profitent aussi bien aux ouvriers qu’aux employeurs (les ouvriers n’ont plus de soucis à se faire concernant les retards et les employeurs gagnent au niveau du climat social).
Aussi recommanderions-nous aux différents opérateurs de transport d’accorder plus d’intérêt à ce volet qui peut s’avérer porteur.
Nous voyons bien que les différentes sociétés réunies assurent, tant bien que mal, le transport de plus de 500 millions de voyageurs/an dont 53 % sont des élèves et des étudiants.
Les statistiques pour cette année scolaire et universitaire montrent qu’il y a 380.000 abonnés parmi cette population.
C’est donc elle qui accapare l’essentiel du parc. Soit environ 2.200 lignes sur un total de 3.178. La Transtu, à elle seule, réserve 120 bus sur les 478 qu’elle possède au transport des élèves et des étudiants.
Pourtant, il y a lieu de noter une certaine désorganisation dans le fonctionnement de ces bus destinés au transport scolaire et universitaire. Au niveau du transport des élèves, les choses sont plus ou moins normales. Les bus pointent à l’heure à proximité des établissements scolaires. La même remarque est à faire pour les bus qui assurent des dessertes sur la Place du Gouvernement à la Kasbah. Ce sont, généralement, des lignes régulières qui sont déroutées quatre fois par jour pour assurer la liaison entre des banlieues et la Kasbah au profit principalement des fonctionnaires.
Des plannings à revoir
Pour les bus reliant les foyers et les institutions universitaires, le simple observateur peut noter un certain dysfonctionnement. Les véhicules réservés à cet effet circulent, généralement, vides. C’est à peine s’il y a une dizaine de passagers dans un bus articulé. Ce n’est qu’au début de la journée que le nombre d’étudiants qui utilisent ce moyen de transport est assez conséquent. Mais le reste du temps, ces bus roulent quasiment vides.
Il serait opportun de revoir les itinéraires et de permettre à un plus grand nombre d’étudiants de les utiliser même s’ils ne résident pas dans le foyer universitaire desservi. Pourquoi ces bus ne s’arrêteraient-ils pas chaque fois qu’il y a des étudiants à embarquer ?
D’ailleurs, on comprend mieux pourquoi la majorité des étudiants se rabattent sur les lignes régulières et n’utilisent que rarement les “spéciaux”.
Les horaires de départ ne sont pas bien adaptés à ceux de sortie ou d’entrée des classes.
La question mérite une révision profonde. Car la Transtu continue d’utiliser le même planning depuis plusieurs dizaines d’années. C’est du moins le ressenti des uns et des autres.