
La Cheffe du gouvernement a présidé, le 19 mai dernier, un Conseil ministériel consacré à l’examen des mesures urgentes à mettre en œuvre pour accélérer la réalisation des projets publics relatifs à plusieurs secteurs clés dont celui de la santé (construction et équipement de nouveaux hôpitaux, réhabilitation des services médicaux existants et modernisation des systèmes d’information hospitaliers). En tête de liste, la cité médicale les Aghlabides et son CHU :
voici pourquoi les lobbies en tremblent.
La Presse — Mme Sarra Zaâfrani Zenzri a souligné que cette accélération répond aux hautes orientations du Président de la République visant à améliorer la qualité des services publics et répondre aux attentes légitimes des citoyens.
Notons dans ce contexte que beaucoup de citoyens ont accueilli avec satisfaction le suivi rigoureux de la Présidence du gouvernement des différents projets publics avec pour objectif d’assurer l’avancement des chantiers dans les délais optimaux. En effet, les Kairouanais, trop inquiets, ne comprennent pas les raisons de la trop grande lenteur des travaux de réalisation du chu Roi Salmane-Ibn Abdelaziz, étant donné que le 1er novembre 2024, il y a eu le lancement officiel du projet avec les premiers aménagements du site (Voir La Presse du 10/11/2024 : «CHU du Roi Salman-Ibn Abdelaziz : 2017-2024, le dénouement d’un long feuilleton…»).
Et le 20 avril 2025, le directeur régional de la santé à Kairouan a annoncé l’achèvement des travaux de clôture du terrain destiné à accueillir le CHU Roi Salmane, ajoutant que le site de 14 hectares a été entièrement nettoyé et préparé : «En outre, l’administration du chantier a été installée et les raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité ont été effectués, et ce, en attendant l’arrivée de l’entrepreneur saoudien chargé d’exécuter les travaux», devait préciser Dr Moamer Hajji, avant d’expliquer les objectifs de cet important projet, à savoir désengorger les structures sanitaires existantes, renforcer l’accès aux soins spécialisés pour les populations du centre du pays et offrir une capacité importante pour répondre aux besoins de formation, de recherche et de prise en charge hospitalière…
Et depuis cette annonce faite par le directeur régional de la santé concernant la fin de la réalisation des travaux de clôture du terrain ayant duré 5 mois et 20 jours, il n’y a eu rien de nouveau, d’où les rumeurs les plus fantaisistes faisant craindre le pire dans un gouvernorat comme celui de Kairouan vivant depuis plusieurs décennies dans la marginalisation et l’indifférence des décideurs politiques influencés par des lobbies qui voudraient que la Cité aghlabide reste sous-développée et dépendante du littoral.
Rappelons que le projet de réalisation de ce CHU remonte à un accord conclu en 2017 dans le cadre d’un don du Fonds saoudien pour le développement d’un montant initial de 85 millions de dollars.
Toutefois en raison des retards successifs, le coût du projet a été réévalué à 144 millions dollars, et ce, à cause de la valse de réunions, de reports des études faites et refaites…
D’ailleurs, le Chef de l’Etat a estimé à plusieurs reprises que ce retard, en plus d’affecter la crédibilité de l’Etat tunisien, prive les citoyens de leur droit légitime à la santé et aux soins, ajoutant que le prétexte des études, des aspects techniques et autres raisons futiles ne justifient pas autant de reports…
De toute façon, il suffit de voir qui sont les concurrents directs d’un hôpital universitaire d’une capacité de 500 lits et qui se veut à la pointe de la technologie, pour déterminer qui est en train de mettre des bâtons dans les roues de l’administration.
Espérons, pour terminer, que les consignes et les recommandations de la Cheffe du gouvernement du 19 mai seront prises au sérieux et appliquées par l’ensemble des responsables concernés avec un suivi quotidien sur le terrain des projets qui tardent à être réalisés comme celui du CHU Roi Salmane-Ibn Abdelaziz.