
Le 1er juin, le Madleen, le bateau baptisé du nom de Madleen Kullab, une pêcheuse palestinienne de Gaza, est parti de Catane (Sicile), transportant de la nourriture et des fournitures médicales avec à bord 12 militants humanitaires de différentes nationalités: des Français, des Allemands, des Brésilien, des Turcs, des Suédois, des Espagnol et des Néerlandais. Dans l’équipage se trouvent l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg, mondialement connue pour ses actions sensationnelles, et une eurodéputée, la Française Rima Hassan.
Le but de l’expédition, qui comprend notamment un médecin et un journaliste, est de briser le siège de la bande de Gaza. La mission est organisée par la Flottille de la liberté, une alliance internationale de groupes militants qui organise des missions similaires à Gaza depuis 2008.
Le voyage du Madleen est le deuxième essai en un mois pour briser le siège de Gaza par la mer. En mai, le bateau le Conscience (de la même alliance de militants) a été attaqué par des drones peu avant son départ de Malte. Les organisateurs ont déclaré soupçonner l’Etat sioniste d’être à l’origine de cette attaque.
Dimanche en fin d’après-midi, le monde retenait son souffle, tenu en haleine, le ministre de la Défense du gouvernement sioniste, Israël Katz, a mis en garde l’équipage du voilier s’il tentait de briser le blocus de Gaza. Suspense ! Rima Hassan répond qu’ils sont prêts à tout «Nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière minute». Tard dans la nuit, la marine militaire sioniste arraisonne le bateau, usant des méthodes habituelles (kidnapping, menottes…). La Coalition Freedom Flotille dénonce une «violation manifeste des lois internationales», assurant que l’arraisonnement s’est déroulé dans les eaux internationales.
Le dénouement, il faut l’avouer, était prévu, mais l’Etat sioniste, raide et intraitable dans ses convictions fascistes, ne lâchera pas du lest: laisser passer de la nourriture et des médicaments aux Gazaouis sous cette forme équivaut à une défaite stratégique dans sa politique. Il préfère plutôt laisser mourir de faim et de soif des citoyens innocents, ce qui correspond à sa vision de l’humanité.
L’exploit ne s’arrêtera pas en chemin, voilà qu’un convoi terrestre dénommé «Soumoud» (résistance), réunissant près de 1.600 volontaires tunisiens, algériens et libyens, prend le départ vers la frontière de Gaza, avec le même objectif de vouloir briser le siège. En somme, les sociétés civiles, partout, affichent leur volonté de faire passer l’aide aux Gazaouis. Mais ni la Flottille de la liberté ni les convois humanitaires terrestres, ni aucune marche ne peuvent lever le siège de Gaza.
L’Etat paria s’y oppose de toutes ses forces. Il en fait un point d’honneur; mais ces opérations sensationnelles (et celles à venir) ont le pouvoir de lever le blocus sur l’information et éclairer l’opinion à côté du mérite de déverrouiller l’arme de censure, de propagande et de mensonge avec laquelle l’état sioniste couvre ses crimes et manipule l’opinion internationale pour justifier l’injustifiable.