
Dans les grandes surfaces, les congélateurs sont pleins de produits et de plats préparés. Un grand choix de tout. Cela va des viandes assaisonnées aux pâtes en passant par les brioches industrielles.
Les produits ultratransformés font désormais partie de notre quotidien.
La Presse — Les pizzas surgelées ou les plats à glisser dans le four: c’est autrement plus facile pour ceux qui ont trimé toute une journée.
Quel impact ces aliments ultratransformés ont-ils sur la santé? Personne n’en parle, mais on se laisse de plus en plus tenter.
Le goût ? Il est l’objet de recherches et de nouvelles découvertes. C’est ainsi que dernièrement, suite à l’autorisation de l’Union européenne d’ajouter des poudres d’insectes dans les farines de boulangerie et autres produits, de nouveaux noms apparaîtront sur les étiquettes.
Les produits à base de farine, viennoiseries, pâtes à tarte, biscottes et autres préparations que l’on vous offrira au retour de voyage ou qu’on importera, en contiendront.
Même les personnes allergiques aux crustacés pourraient trouver leur salut dans les insectes.
Alors que l’on recommande de manger des fruits et des légumes frais et légumineuses, viandes et poissons à cuisiner soi-même, à savourer des confitures, soupes et conserves maison, on penche vers les préparations avec des goûts de chocolat, de fromage ou autres produits et préparations aux noms étranges.
Et comme nous ne sommes pas outillés pour tout analyser et suivre le rythme de ces «tentations» que l’on lance sur le marché, on court le risque ultime.
Ces produits que l’on écoule un peu partout, personne n’en connaît la composition. Les caractères sont si petits que nous ne pourrions jamais pouvoir les déchiffrer avec exactitude.
Ces composants, colorants, éléments sucrants, etc., sont peut-être tolérés dans un pays et interdits dans d’autres. De toutes les manières, les enfants ne sont pas regardants de ce qu’ils boivent ou mangent. Ces cas d’empoisonnement enregistrés dernièrement à Kasserine n’ont rien de surprenant. Dix élèves d’une école primaire ont été en effet transportés à l’hôpital universitaire de la région, après avoir été victimes d’une intoxication alimentaire due à la consommation d’un jus de source inconnue, suspecté d’être de contrebande, selon les premières informations communiquées par le directeur régional de la santé.
Des appels ont été lancés aux parents d’élèves et à la société civile, pour renforcer le contrôle des produits alimentaires vendus aux abords des établissements scolaires.
Par paresse pour faire plus vite, on met sur le marché des produits transformés ou ultratransformés. Cela va des brioches aux plats préparés que l’on trouve dans presque tous les frigos. Les autorités sanitaires ou médicales ont beau lancer des alertes. Souvent en pure perte. Ces «Ovnc» (Objets vendus non comestibles) sont partout.
Dernièrement, le ministère de la Santé a mis en garde contre l’utilisation d’un produit appelé «Lemon Bottle», promu en ligne comme une injection destinée à dissoudre les graisses, en particulier chez les femmes. Ce produit n’est ni autorisé pour l’injection en Tunisie ni reconnu à l’international. Il n’est pas enregistré auprès de l’Anmps (Agence nationale du médicament et des produits de la santé) et sa composition exacte reste inconnue. Comment et qui a introduit ce produit sur notre territoire ?
A l’entrée de la station de métro, un deux-roues aménagé en petite échoppe. Au-dessus des écuelles en plastique dont les couleurs initiales ont disparu depuis longtemps, chacune contenait des mixtures sans nom, cela devait être différentes sortes de salades, des œufs, des olives et deux bouteilles d’huile.
Le bas contient les provisions ramenées et qui par 30-35 degrés, sont conservés à l’énergie solaire.
On choisit son pain maison dans une des deux piles, on se fait rapidement servir et on s’engouffre dans la station.
Que contenaient ces sandwichs ? Seuls ceux qui les ont préparés le savent.
Du côté de la Steg Ariana, une brouette sur laquelle on a monté un demi-baril métallique peint en blanc, rempli de ce qui semble être de l’eau, avec des morceaux de glace qui flottaient.
Il y avait des bouteilles d’eau ou des boissons gazeuses. C’était cela, à un prix acceptable ou ceux proposés dans les cafés du coin. Exorbitant.
Dans un fast-food, on dirait que l’on devait y manger quelque chose, avant l’arrivée de la séance unique. On acquiert un ticket et on est dans l’obligation d’attendre une bonne demi-heure son tour. Ce qu’on met dans le plat tunisien ou le sandwich, on a quand même loisir de le voir. C’est au moins cela. Restent les conditions d’hygiène dans lesquelles le tout à été préparé. On n’est sûr de rien.
Tout n’est donc pas noir mais tout n’est pas clean dans un domaine où les virus et microbes, sont porteurs de maladies souvent très menaçantes.
Le ministère de la Santé a pris l’habitude depuis un bon bout de temps de lancer des alertes.
A l’époque du docteur Hakim, la radio jouait pleinement son rôle. Actuellement, on est plus porté sur les réseaux sociaux. Il nous semble que ces réseaux, qui font assez de mal, pourraient au moins véhiculer ces messages qui revêtent une grande importance.
La chasse aux Ocni (Objets de consommation non identifiés) est un effort de tous les jours, mais le rôle des parents et du citoyen en général est primordial.
Avec un marché ouvert, des frontières immenses qui peuvent laisser passer des produits à la qualité ou composition douteuses, la méfiance est de rigueur.
Le meilleur policier, le meilleur douanier, c’est le citoyen qui se doit de considérer que sa santé est en jeu.