
Pour la Tunisie, le droit du travail doit être totalement révisé sur la base de ces nouvelles valeurs qui sous-tendent la politique sociale. Et le fondement essentiel défini par le Président Kaïs Saïed consiste à ce que le travailleur évolue en ayant le sentiment que sa dignité est respectée.
La Presse — Les directives présidentielles adressées au ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, avant qu’il n’aille participer à l’actuelle session internationale de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui se tient annuellement à Genève participent, à coup sûr, de la nouvelle approche que se fait le Chef de l’Etat du droit du travail dans sa conception internationale et aussi de la nécessité de sa refonte totale au vu des mutations que connaît le monde à un rythme que personne ne peut plus ou ne prétend plus pouvoir maîtriser, voire, pour être plus réaliste, suivre ou même accompagner.
Avec l’essaimage de l’intelligence artificielle (IA) qui menace sérieusement des centaines de milliers, voire des millions d’emplois dans le monde occidental en attendant les pays dits émergents ou en voie de développement et avec les guerres qui pullulent à travers la planète avec la bénédiction des industriels de l’armement et aussi avec la satisfaction et la participation directe des extrémistes quelles que soient leurs religions ou idéologies, il est une valeur cardinale qui se perd de jour en jour et que plusieurs parmi nos politologues de gauche et de droite marginalisent et considèrent comme de trop.
Il s’agit du sentiment de dignité que le travailleur doit ressentir au moment où il accomplit sa mission d’édification de l’avenir de son pays et principalement au moment où il perçoit la rémunération financière qu’il mérite et où il a l’impression qu’il est l’objet de la récompense morale afférente réellement à sa contribution au changement de son vécu et de celui de ses concitoyens.
En Tunisie, le droit du travail n’est plus saisi comme une géométrie invariable fondée essentiellement sur le triptyque traditionnel: augmentation des salaires périodiquement, amélioration continue des conditions de travail et écoute des syndicalistes.
Aujourd’hui et grâce à l’approche significative développée quotidiennement par le Président Kaïs Saïed à coup de déclarations médiatiques, de directives claires et tranchantes à l’adresse des ministres, des chefs d’entreprises publiques ou privées et des syndicalistes qui comprennent les changements opérés au sein du monde du travail, les travailleurs sont, désormais élevés au rang de partenaires à part entière dans l’œuvre nationale d’édification et de reconstruction.
L’œuvre à la réalisation de laquelle tous les Tunisiens sont invités. Tout simplement parce qu’il est question du devenir de la Tunisie, la responsabilité supprême de tout un chacun, à partir de la position professionnelle qu’il occupe, du parti politique où il s’active et de l’association de la société civile où il milite. Sans obéir aux instructions et aux radotages des professionnels de la parlotte et des «conseils amicaux» le plus souvent intéressés et au service d’agendas dont les pratiques n’échappent plus à personne.
Le Président Kaïs Saïed a rappelé, lors de l’entretien qu’il a accordé au ministre des Affaires sociales, l’ensemble des valeurs sur lesquelles se fonde la politique sociale empruntée en Tunisie depuis le déclenchement du processus du 25 Juillet, et renforcée qualitativement, plus particulièrement grâce à la décision historique relative à l’éradication définitive de la sous-traitance, une revendication à caractère historique enfin satisfaite par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en attendant la publication des textes d’application de la nouvelle loi.
A Genève, Issam Lahmar, ministre des Affaires sociales, a porté la voix de la Tunisie appelant à une «refonte juste du droit du travail» en application des instructions du Président de la République.