
Un événement d’une portée historique: le peuple recouvre son droit de décider de son avenir, loin des instructions d’en haut ou des interventions des lobbies.
Le budget de l’Etat et la loi de finances 2026 proviendront de la volonté effective du peuple, via ses représentants au sein des conseils locaux, régionaux et des cinq districts.
La Presse — Ils étaient nombreux parmi les chroniqueurs, les analystes politiques et les blogueurs de tous bords à se demander ce que les membres des conseils locaux, régionaux et des districts vont faire réellement, une fois élus par les électeurs de leurs circonscriptions.
Et seront-ils redevables de par-devant ces mêmes électeurs pour justifier les retards que pourrait enregistrer la concrétisation des promesses qu’ils leur ont faites à l’occasion de la campagne électorale? Ou pour être plus proches des préoccupations du citoyen, qu’est-ce que les membres des conseils locaux peuvent-ils dire à leurs voisins quand les camions de la municipalité ne lèvent pas à temps les déchets domestiques ou oublient carrément de visiter leurs quartiers durant une semaine ou même un mois ?
Et la situation de sembler se décanter quand les autorités centrales sont intervenues pour mettre un terme définitif à la guéguerre installée entre les gouverneurs et les délégués et aussi les directeurs régionaux des différents ministères d’une part, et d’autre part les membres des conseils locaux et régionaux, au point que ces derniers étaient interdits d’assister aux conseils locaux et régionaux de développement et que que ces mêmes représentants du peuple n’étaient pas autorisés à entrer dans les sièges des délégations et des gouvernorats.
Aujourd’hui et à la suite de la publication du décret présidentiel définissant les compétences dévolues aux conseils locaux et régionaux et explicitant les domaines où ils peuvent intervenir, la donne a changé qualitativement sans que les médias accordent à l’événement l’importance qu’il mérite, y compris malheureusement parmi les médias qui disent soutenir objectivement les choix et les orientations prônés par le processus salvateur du 25 juillet 2021 et concrétisés, dans les faits et la réalité, sous l’impulsion quotidienne du Président Kaïs Saïed, depuis le 6 octobre 2024, jour de sa réélection pour un second mandat présidentiel.
Le Conseil ministériel présidé, mercredi dernier, par la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, consacré à l’examen des grandes orientations du budget de l’Etat 2025 et de la loi de finances de la même année a accouché d’une série de décisions d’une portée historique.
Puisque la préparation du budget 2025 et de la loi de finances pour le compte de la même année émanera de la volonté effective du peuple tunisien, à travers ses représentants qui auront à exprimer leur mot sur tout ce qui engage l’avenir de leur pays, sur tous les plans, y compris dans les régions les plus éloignées géographiquement dont les habitants sont considérés comme les oubliés du train du développement bien avant la révolution et aussi durant la décennie des illusions perdues. Mais qui demeurent convaincus que la Tunisie a toujours besoin d’eux et que leurs apports seront pris en considération et traités sur un pied d’égalité avec les approches qui proviennent des autorités centrales.
L’événement a une valeur historique et ses concepteurs, avec toute la modestie qui caractérise les faiseurs de l’histoire, sont convaincus qu’ils ne font que leur devoir, celui de mériter de la confiance du peuple et de la fierté d’édifier la Tunisie nouvelle.