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L’hôpital public en débat

Editorial La Presse

Demain, mardi 17 juin, le ministre de la Santé publique revient à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour répondre aux questions orales des députés. Et ils sont déjà 13 élus de la nation à avoir déjà soumis au Bureau de l’Assemblée leurs questions, attendant que le ministre informe le Bureau de l’ARP qu’il accepte de se soumettre à la séance des questions.

Faut-il rappeler que le ministre de la Santé vient d’être auditionné par les députés au cours d’une séance-débat où il a révélé des chiffres hautement significatifs sur le nombre de jeunes médecins qui quittent le pays aussitôt diplômés, sur les rémunérations des blouses blanches résistant encore au chant des sirènes de l’émigration en Europe ou dans les pays du Golfe et sur les sacrifices consentis par de nombreux médecins acceptant d’exercer dans l’intérieur du pays.

Et il semble, malheureusement, que nos députés n’étaient pas satisfaits des réponses du ministre ou convaincus par les promesses qu’il a faites en vue de rectifier les erreurs du passé et de faire en sorte que l’hôpital public et le médecin de la santé publique retrouvent leur lustre d’antan et que la Tunisie réintègre sa position de destination sanitaire de premier plan sur les plans arabe, africain et mondial, le pôle d’excellence qu’elle a été durant plusieurs décennies, quand les hôpitaux publics et les cliniques privées offraient quotidiennement des services hauts de gamme à des patients venus des quatre coins du monde.

Le Président Kaïs Saïed, soucieux de voir la Tunisie sanitaire réconciliée avec son prestige, ne cesse de poser les conditions idoines  et propres à sauver le secteur. En insistant sur la culture militante dont doivent se prévaloir tous les responsables exerçant au sein de l’institution hospitalière, qu’elle appartienne au secteur public ou au secteur privé. Plusieurs opérateurs dans les cliniques privées commettent malheureusement des fautes qui ont des répercussions négatives sur la situation du secteur et entachent les efforts déployés par l’ensemble des partenaires du secteur.

Et les députés qui multiplient les déclarations contradictoires sur l’issue des questions qu’ils transmettent au Bureau de l’ARP mais qui restent dans les tiroirs doivent savoir que les allusions ne sont plus crédibles au moment où toutes les données sont mises à leur disposition.

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