
Une nouvelle étude de Microsoft publiée récemment sur son site officiel alerte sur l’aggravation du phénomène du « jour de travail infinie ». L’étude en question révèle que les promesses de flexibilité et d’équilibre vie professionnelle-personnelle post-Covid se sont évaporées. Retour sur les détails d’une étude qui dérange.
À leur place, une culture du travail étendu à plus de 12 heures par jour, empiétant sur les week-ends, nuit gravement à la productivité et au bien-être des employés.
L’étude, basée sur l’analyse de milliers de milliards de signaux de productivité anonymisés via Microsoft 365, montre que :
-40 % des utilisateurs connectés à 6 h consultent leurs e-mails.
-Les réunions après 20 h ont augmenté de 16 % par rapport à 2022.
-29 % des employés vérifient leurs e-mails à 22 h.
-20 % ouvrent leur messagerie le week-end avant midi.
-5 % travaillent sur des e-mails le dimanche soir.
Toujours selon la même source, en moyenne, « un employé reçoit 117 e-mails et 153 messages Teams par jour », soit une interruption toutes les deux minutes par des notifications, réunions ou messages.
Productivité perdue dans l’encombrement numérique
Les plages habituellement les plus productives (9 h-11 h et 13 h-15 h) sont souvent accaparées par des réunions, réduisant les opportunités de concentration optimale.
Les pics d’activité numérique en milieu de journée, normalement dédiés aux tâches exigeantes, exacerbent une « fragmentation attentionnelle ». Un sentiment partagé par la moitié des employés et plus de 50 % des dirigeants interrogés.
Microsoft présente l’intelligence artificielle comme une échappatoire à cette spirale, via l’automatisation des tâches répétitives. Le rapport préconise la règle des 80/20 (se concentrer sur les actions à fort impact) et des équipes pilotées par l’IA. La règle des 80/20 est également connue sous le nom de principe de Pareto, stipule qu’environ 80% des effets sont le résultat de 20% des causes. Cependant, il convient l’étude ignore les risques associés à l’IA, notamment son impact sur les emplois administratifs et intermédiaires, pourtant au cœur des préoccupations actuelles.