
Le Comité de direction provisoire en place reconduit par le Haut comité de soutien a vite retroussé les manches pour s’attaquer à une tâche des plus ardues.
La Presse — C’est sans doute un premier pas important que vient de faire la jeune direction du CSS conduite par Mehdi Frikha auquel on reconnaît le mérite de ne pas avoir capitulé face à une crise financière aiguë qui a découragé au point de faire fuir les responsables les plus rompus aux dures batailles de gestion d’un grand club à la dérive.
Le mérite d’avoir donné un premier signe d’apaisement et de retour de la sérénité en commençant par engager Mohamed Kouki comme chef du staff technique et Tarak Salem comme directeur sportif. Les deux hommes vont travailler ensemble et en parfaite harmonie pour faire oublier le très mauvais parcours de la saison passée et essayer de repartir du bon pied cette année.
Le contrat d’un an signé avec Mohamed Kouki montre bien que ce n’est pas un projet de reconstruction sur le long terme mais que c’est plutôt un plan de redressement et un œil sur l’immédiat. Plus donc un jour à perdre pour mettre sur pied un nouvel effectif et entamer les premiers préparatifs du championnat.
«Le 9 août, jour du coup d’envoi, est tout proche», a déclaré le nouvel entraîneur sfaxien juste après la signature de son contrat, ajoutant que «la première décision prise est la reprise des entraînements à partir de mardi 24 juin». Ce technicien, qui n’a pas eu peur de prendre les manettes d’un CSS en panne de résultats la saison passée et qui a réussi avec les moyens de bord et un effectif pas très riche à arracher sur le fil la 3e place du podium, n’est pas du tout effrayé de composer, cette fois dès le départ, avec un groupe plus réduit et qui a besoin de gros renforts en piliers pour être rebâti sur des bases plus solides. «Nous allons travailler pour une douce remontée de la pente», plaide- t- il.
Résoudre l’épineux problème des litiges
Le premier outil de travail que doit lui donner la direction du CSS c’est de sauver ce qui peut l’être en sauvegardant d’abord les joueurs- clés de l’ossature de l’équipe encore sous contrat. Un quatrième salaire a été ainsi remis aux joueurs pour éviter le piège de rupture unilatérale de contrat pour trois salaires consécutifs impayés.
Après l’arrangement trouvé avec Moussa Bella Conté pour rester, les discussions avec le trio Hichem Baccar, Fabien Winley et Baraket Lahmidi sont en train d’avancer et devraient normalement déboucher sur un accord ce week-end. Une fois ces dossiers clôturés, les efforts seront concentrés pour résoudre l’épineux problème des litiges nationaux et de la levée rapide de l’interdiction de recrutement pour étoffer l’effectif dès l’ouverture du mercato estival.
C’est ce deuxième pas que le Comité de direction provisoire doit franchir pour que l’on puisse parler d’un début de sortie de crise et de lendemains moins inquiétants.