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Nabeul : Mortalité inhabituelle de poissons sur la plage de Slimane

Une importante mortalité de poissons a été constatée dimanche sur la plage de Slimane, dans le gouvernorat de Nabeul, a indiqué ce lundi Souad Chtoutti, représentante de l’Association de l’environnement et du développement de Slimane.

Selon elle, ce phénomène est principalement dû à un déficit en oxygène dans l’eau de mer, provoqué par la hausse des températures et la baisse du niveau marin. Ces conditions ont favorisé la prolifération rapide de microalgues planctoniques, un phénomène naturel appelé « floraison d’algues » ou « bloom algal », qui perturbe gravement l’équilibre des écosystèmes marins.

Chtoutti a également pointé du doigt la pollution marine, notamment les rejets d’eaux usées industrielles non traitées en provenance de la station d’épuration locale, qui aggravent la situation.

« La combinaison du manque d’oxygène, des fortes chaleurs et de la densité élevée des microalgues entraîne le gonflement des branchies, rendant la respiration difficile pour les poissons. Les espèces les plus touchées sont les poissons bleus », a-t-elle précisé.
Ce type d’incident s’est déjà produit ces dernières années, avec des niveaux de gravité variables, en lien direct avec les changements climatiques et les vagues de chaleur.

Face à cette situation, Chtoutti a souligné l’importance de préserver les zones humides et les sebkhas, essentielles pour l’équilibre écologique, et a appelé à un meilleur traitement des eaux usées avant leur rejet en mer.

L’Association de l’environnement et du développement de Slimane poursuit des analyses de la qualité de l’eau de mer tout au long de l’année afin de garantir la sécurité des citoyens.

Parallèlement, une équipe conjointe de surveillance, composée de représentants de l’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), de la délégation régionale du développement agricole et des autorités locales, a été mobilisée pour évaluer la situation sur le terrain et s’assurer qu’aucun poisson mort ne soit collecté ni commercialisé.

La Presse

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