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Amen Bank – Transition énergétique : S’imposer comme un partenaire clé des entreprises

Dans un contexte marqué par un déficit énergétique croissant et des contraintes environnementales renforcées, Amen Bank entend jouer un rôle moteur dans la transition énergétique tunisienne. À travers un séminaire dédié, la banque a réaffirmé sa volonté de devenir un partenaire incontournable pour les entreprises engagées dans la décarbonation, en mobilisant financements, expertises et accompagnement sur mesure.

La Presse — Acteur financier majeur, Amen Bank réaffirme son engagement en faveur de la décarbonation de l’économie tunisienne. Un engagement réitéré par son président du directoire, Néji Ghandri, lors d’un séminaire organisé hier par la banque, sur le thème : «Transition énergétique : Amen Bank, la banque de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne».

L’événement, qui s’est tenu en présence de chefs et dirigeants d’entreprises, ainsi que d’experts en transition énergétique, a été l’occasion de présenter les enjeux de transition verte pour l’économie tunisienne.

Dans son allocution d’ouverture, Ghandri a souligné le rôle stratégique que joue la banque dans ce chantier national qu’est la transition écologique. Un engagement qui, selon ses propos, vise à appuyer les entreprises dans un contexte marqué par un déficit énergétique structurel dépassant les 9 milliards de dinars, et une dépendance excessive au gaz naturel importé d’Algérie, qui alimente plus de 90% de la production nationale d’électricité. À l’opposé, la part des énergies renouvelables demeure inférieure à 4%, tandis que les émissions de gaz à effet de serre dépassent les 50 millions de tonnes par an. 

Dans ce contexte, le banquier a affirmé que la transition énergétique est devenue une nécessité impérieuse, car elle renforce la sécurité énergétique du pays et améliore la compétitivité des entreprises tunisiennes en réduisant le coût de l’énergie «Si aujourd’hui, nous essayons de mettre en place des mécanismes d’autoconsommation et de production d’énergie, cela réduira les charges opératoires des entreprises, et améliorera leur compétitivité ainsi que leur rentabilité, notamment dans un contexte économique difficile, tant à l’échelle nationale qu’internationale», a-t-il affirmé.

Une mobilisation collective

Ghandri a poursuivi en soulignant que cette transformation ne pourra réussir qu’à travers une mobilisation collective impliquant l’État, les entreprises et les banques. Il a salué le cadre réglementaire désormais en place, qui offre un terrain balisé pour permettre aux acteurs financiers de jouer pleinement leur rôle d’accompagnement.

«Le secteur bancaire doit jouer pleinement son rôle de catalyseur, en développant des produits financiers adaptés, et en accompagnant les entreprises aussi bien sur le plan technique que sur les modalités pratiques, comme le choix des équipements…», a-t-il déclaré. Et d’ajouter: «Il faut — je pense – oser. Il faut passer la vitesse supérieure pour rattraper notre retard, notamment sur le photovoltaïque, mais aussi sur l’éolien et le «Refuse Derived Fuel» (RDF). Il est également nécessaire de revoir les mécanismes et les processus d’industrialisation pour plus d’efficacité énergétique».

Une trajectoire engagée depuis 15 ans

Revenant sur les efforts déployés par Amen Bank pour soutenir la transition énergétique des entreprises tunisiennes, Ghandri a rappelé que la banque est engagée depuis plus de 15 ans dans ce domaine. En 2022, elle a été désignée première banque verte en Tunisie lors du «World Energy Congress». Toujours dans les radars des bailleurs de fonds, Amen Bank a été, également, le partenaire exclusif du programme «Power Tunisia». Il a affirmé que la banque a consenti d’importants efforts pour mobiliser des financements à taux bonifiés ou réduits, afin d’encourager ses clients à franchir le cap de la transition énergétique : «Nous restons en veille permanente sur les lignes de financement internationales et les dispositifs de subvention, pour proposer à nos clients des solutions avantageuses. Le mécanisme de bonification ou de subvention permet d’adoucir les taux de sortie des lignes extérieures, avec bien évidemment l’assistance nécessaire», a-t-il précisé.

Une dynamique qui s’accélère

Selon le président du directoire d’Amen-Bank, l’année 2024 a été marquée par une dynamique soutenue, avec le financement de 23 projets dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. En 2025, cette dynamique devrait s’accélérer. 

Au total, la banque a pu mobiliser près de 100 millions de dinars au bénéfice des grandes entreprises comme des PME. «Ce volume d’engagement témoigne non seulement de la vitalité du secteur, mais aussi de la volonté de notre banque de jouer un rôle moteur et inclusif dans la décarbonation de notre économie», a-t-il commenté. 

L’ambition affichée par Amen Bank est claire : devenir un partenaire de référence pour toutes les entreprises. Si la priorité est accordée aux sociétés énergivores, l’appui sera élargi à toutes celles qui s’engagent dans une trajectoire bas carbone, quels que soient leur secteur d’activité ou leur taille.

Anticiper les exigences du marché européen

Évoquant l’impact du Mécanisme d’ajustement carbone aux Frontières (Macf) sur les entreprises exportatrices — un mécanisme désormais entré en phase transitoire —, Ghandri a insisté sur l’urgence d’investir dans la décarbonation et d’anticiper les exigences du marché européen. «Dans ce contexte, Amen Bank se tient aux côtés de ses entreprises clientes, quels que soient leur secteur ou leur taille, pour les accompagner techniquement et financièrement dans cette transformation énergétique hyper stratégique», a-t-il conclu.

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