Accueil Société Les vandales sont toujours là : Le gazon artificiel du stade Moez-Touihri découpé et brûlé !

Les vandales sont toujours là : Le gazon artificiel du stade Moez-Touihri découpé et brûlé !

Cette installation venait de bénéficier de pas moins de six cents dinars pour sa remise et état.

Qui est l’auteur de cette lâcheté? Quels sont ses mobiles? Comment fonctionne sa cervelle de moineau? L’enquête en cours le déterminera.

Des dispositions ont été prises pour éviter la répétition de pareilles insanités.

Mais comme le dit notre bon vieux dicton «il s’est acheté un fusil après la catastrophe»,

Effectivement, pour faire l’économie d’un système de gardiennage ayant pour mission de faire respecter l’ordre ou la pose de caméras de surveillance on est bien obligé d’entériner ces destructions.

Cela nous fait penser aux centaines de nouveaux bus que l’on a débarqués en provenance de Chine. Rutilants, beaux, étincelants et propres, ils seront déployés sur des chaussées pleines de trous et de crevasses et prendront en charge des voyageurs qui ne respectent rien. Nous avons bien constaté les dégâts qu’on a causés aux  bus,  aux rames de métros,  aux trains précédemment achetés.

Nous avons vu les bus d’occasion acquis pour renforcer le parc existant et offrir de meilleures conditions de transport pour le citoyen. Aucune rayure, des feux bien en place, des sièges en très bon état. Tout sert à convaincre que ce n’est pas seulement une question de surveillance mais surtout d’éducation et du sens du devoir citoyen.

Et c’est ce qui manque le plus. Nous avons vu des personnes venir voir un match de football repartir avec sous les bras un lavabo. Certains ont profité d’un moment d’agitation pour arracher qui un lavabo, qui un robinet, ou une pomme de douche pour l’emporter.

Ce comportement se retrouve dans l’état lamentable dans lequel on laisse les plages. Si le gardien n’ouvre pas l’œil, pastèque et melon, spaghetti et couscous, sont laissés sur place ou… au mieux enfouis dans le sable.

Les poubelles  posées quelques mètres plus loin ne servent que pour le décor.

Ne parlons pas des déchets de construction vus pas plus tard que la semaine passée, au Parc du Belvédère, appelé pompeusement poumons de Tunis.

Ou encore la décision d’occuper de droit une partie de la chaussée ou du trottoir.

Le destin de notre service d’ordre, de notre police municipale et autres services veillant sur les acquis du peuple, est-il de ne s’occuper que de ces tâches aussi ingrates que sordides?

A quoi servent les cours d’éducation civique si l’enfant n’apprend pas à respecter ce qui appartient aux autres à tous les citoyens?

Est-on obligé de poser une caméra ou placer un garde à chaque coin de rue pour espérer protéger ces biens communs?

De toutes les façons, cela détonne avec l’action citoyenne  de ces Tunisiens vivant en Suisse qui ont offert deux cents bus en bon état pour contribuer à l’effort de reconstitution de parc de la Tranquillité ou d’une autre société régionale.

Tout n’est donc pas noir et il y a des citoyens qui veulent se rendre utiles. Alors que d’autres mus par des pulsions destructives n’agissent que pour faire du mal.

Il faudrait apprendre aux jeunes générations ce que représente un bien commun.

En commençant par le rôle de la famille, première école, tout en insistant sur la mission de l’école où le choix des thèmes de lecture qui devraient être mieux choisis, écrits dans une langue facile à comprendre, tournures alambiquées et inutiles, en passant par les activités collectives qui resserrent les liens et exaltent l’appartenance à un pays dont la civilisation est trois fois millénaire. 

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