
Confrontée depuis plusieurs années à des sécheresses répétées et se trouvant sous le seuil critique du stress hydrique, la Tunisie fait face à l’épineux problème de la préservation de ses ressources en eau.
Pour y faire face, le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, en collaboration avec la FAO, a lancé TEC Eau, une initiative régionale, réunissant huit pays, dont la Tunisie, qui a démarré cette année, et dont le principal objectif est de recourir à des technologies innovantes telles que le film monomoléculaire, les panneaux photovoltaïques, l’ensemencement artificiel des nuages et les barrages souterrains, afin d’améliorer la collecte des ressources en eau et la production des énergies renouvelables et renforcer, ainsi, la résilience de la Tunisie dans les efforts qu’elle a engagés pour préserver durablement ses ressources hydriques.
Celles-ci s’imposent d’autant plus comme une évidence que, selon les prévisions climatiques, les eaux renouvelables qui incluent les eaux de surface et les eaux souterraines devront observer une baisse conséquente comprise entre 25 et 36% d’ici 2050, qui devra atteindre 61%” à l’horizon 2100”, a relevé, lors de son passage à la radio, Sinan Bacha, ingénieur spécialisé chargé du bureau de planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques.
Le projet, qui prend fin le 30 mars 2027, et dont le coût s’élève à 300.000 dollars, prévoit le renforcement des compétences du ministère dans le domaine des technologies innovantes en matière de collecte et de préservation des ressources hydriques grâce au recours à une approche moderne basée sur des solutions durables ainsi que la réalisation d’études approfondies destinées à sélectionner les technologies innovantes les plus appropriées qui devront être déployées dans les zones qui devront préalablement identifiées dans le cadre de la stratégie future du ministère.
Il s’agit, ainsi, pour le ministère de s’inscrire, dans une démarche innovante visant à améliorer l’approvisionnement en eau à moyen et à long terme et à sécuriser durablement les ressources hydriques du pays. Sinan Bacha a précisé, dans ce sens, que la stratégie du ministère prévoit la réalisation de 105 barrages souterrains et ce dans le cadre d’une gestion efficace et intégrée de l’eau, ouvrant la voie à une utilisation plus efficiente et à une meilleure conservation de cette richesse précieuse et vitale.
Après la réalisation de ces études, le ministère recourra, dans une seconde étape, aux bailleurs de fonds internationaux afin d’obtenir les fonds nécessaires pour la mise en place et le développement de ces technologies innovantes.