
La Presse — On nous a appris que lorsqu’on donne, «la main gauche ne doit jamais savoir ce que la droite a donné».
C’était au temps où l’éducation civique et religieuse servait à quelque chose.
Pour se tenir informés de ce qui se passe, nous sommes bien obligés de parcourir les médias d’un certain nombre de pays pour analyser, comparer et, pourquoi pas, nous inspirer lorsque l’idée est bonne. Dans ce cas, il ne faut jamais avoir de complexes. Le savoir est universel et il suffit d’en indiquer la source, pour prendre et adapter ce qui pourrait nous intéresser.
C’est la raison pour laquelle, par exemple, nous avons conseillé de s’inspirer du professionnalisme français en football qui est un des meilleurs au monde, qui a parfaitement fonctionné, formé et mis sur le marché des générations d’excellents dirigeants et joueurs.
Mais notre problème n’est pas là.
Dans tout ce que nous avons lu, nous n’avons jamais vu ces séances grandioses, au cours desquelles on annonce qu’un ministère, une fédération, un club ou tout un autre organisme, a décidé d’accorder une bourse, une aide, une intervention pour activer un dossier.
Tout se fait certainement avec discrétion, doigté et élégance.
Ces parents, ces athlètes en perdition, ces hommes ou femmes qui ont servi le sport et leur pays, ne doivent, en aucun cas, rester à quai.
Il faut les aider. A plus d’un titre, parce qu’ils le méritent d’abord, parce qu’ils ont tout sacrifié et parce que, pour eux, le monde s’est arrêté de tourner.
Ce que le responsable leur remet en toute discrétion, honore tous les citoyens de ce pays. A moins de nous tromper, ils ne donnent rien de leurs poches et tout appartient à la communauté. Ce qu’on se propose de leur servir pour les tirer du mauvais pas où ils sont, nul ne doit le savoir, à part le service financier qui aura à rédiger le chèque.
Agir autrement, monter toute une mise en scène avec photographies à l’appui, procède d’une vulgaire utilisation de la détresse d’autrui pour soigner sa propre image. Et ce n’est pas du tout acceptable.
On devrait agir tout en préservant la dignité de ceux qui, acculés, ont fini par tendre la main en frappant aux portes. Que ce soit au niveau des premiers responsables du sport dans le pays, des organismes sous tutelle, ou tout autre intervenant, cela devrait être la règle. Le sport national est un et indivisible.
Un point c’est tout.