Accueil Economie La ligne d’or : La génération « Alpha » débarque bientôt sur le marché du travail

La ligne d’or : La génération « Alpha » débarque bientôt sur le marché du travail

La Presse — A partir de 2030, la génération Alpha, ces jeunes nés après 2010, arriveront sur le marché du travail et risquent de le bouleverser durablement. Ultra-connectée, exigeante et lucide, cette génération va bientôt imposer aux entreprises et à leurs managers une transformation profonde des pratiques managériales, des outils et de la culture d’entreprise.

Selon les recherches sociologiques, la génération « Alpha », première à avoir grandi dans un univers totalement digitalisé, est avant tout à la recherche d’un environnement de travail flexible, collaboratif et hautement technologique et surtout où l’innovation est la norme. Inutile de dire que les rapports managériaux verticaux ne seront plus les bienvenus pour ces futurs collaborateurs.

En fait, pour eux, la flexibilité, les horaires aménagés, le télétravail ne seront même plus des avantages dans une entreprise dans le coup, mais véritablement quelque chose de fondamental. Leur priorité c’est le bien-être et le juste milieu entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Nés avec une tablette entre les mains, 49 % d’entre eux possèdent leur propre tablette avant 10 ans et cumulent très tôt une année entière de temps d’écran.

Il va sans dire que cela affecte de manière assez significative leur rapport à l’information. Par ailleurs, cette génération est également une génération « zapping », qui bien que capable de s’adapter rapidement et de jongler entre plusieurs sujets, peut sembler non réceptifs pour les managers plus anciens. 

Quant au rapport à l’autorité, l’horizontalité sera la norme (même plus un avantage par rapport à d’autres boîtes). Cette génération a été élevée dans une culture de participation et d’accès démocratisé à l’information, elle ne tolère aucunement une autorité arbitraire. Dans ce dispositif, le manager traditionnel se transforme plutôt en un leader facilitateur, coach, très à l’écoute de son équipe.

En fait, ce qui est également paradoxal dans cette génération selon certaines études, c’est que les « Alphas » aiment bien être consultés, que les décisions se prennent de manière collégiale et non verticale, mais en même temps, ils sont attachés à une autonomie importante dans leur travail au quotidien.

Un défi pour les managers qui devront trouver un équilibre qui permet de préserver les intérêts de tous, particulièrement les intérêts de l’entreprise qui ne doivent pas être cette quête de satisfaire les collaborateurs. « Elle a grandi dans un environnement marqué par une explosion technologique, accompagnée de l’essor de l’intelligence artificielle.

Cette génération, dont les attentes pour un avenir durable sont élevées, pourrait bien exiger des entreprises une transformation en profondeur. […] Cette génération rejoindra une entreprise en fonction des valeurs qu’elle renvoie, des valeurs authentiques, loin du simple greenwashing. Les jeunes voudront des traductions concrètes d’engagement éthique, de transparence et de responsabilité sociale», explique encore Magali Coindeau, directrice générale du cabinet Statera, dans un article du journal français Le Figaro, consacré à la génération « Alpha ». 

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