
La Tunisie vient d’obtenir une bonne appréciation en tant qu’un des pays les plus performants en Afrique en matière de fourniture de services publics (Psdi), comme vient de le mentionner un rapport rendu public, tout récemment, par la Banque africaine de développement (BAD).
En effet, notre pays figure, désormais, parmi le top ten africain dans ce domaine avec un score de 53,68, soit un des trois pays d’Afrique du Nord, en l’occurrence la Tunisie, l’Egypte et le Maroc, qui ont obtenu l’honorable score au-dessus des 50,55, un indice qui fournit un ensemble complet d’indicateurs donnant une évaluation fiable de la performance en matière de fourniture de services publics dans cinq dimensions, à savoir l’énergie et électricité, la souveraineté alimentaire, l’inclusion socioéconomique, l’intégration régionale et l’industrialisation.
Et si on regardait de plus près chaque élément, on constaterait la bonne tenue de l’industrialisation dans la mesure où la Tunisie y est bien compétitive, tout en disposant d’un climat des affaires et d’investissement relativement favorable grâce, entre autres, à l’existence de zones et de parcs industriels qui boostent le développement du secteur industriel et économique du pays.
En outre, avec l’accès quasi universel à l’électricité (99,9% au niveau national en 2021), cette performance contribue à une autosuffisance du pays à ce niveau, même si ce secteur demeure relativement tributaire de la dépendance à l’égard du gaz naturel importé, sans oublier la faible diversification du mix énergétique.
Et pour peu que les autres facteurs soient améliorés pour suivre la tendance positive, ce qui est bien à la portée des parties concernées, les scores de la Tunisie sont appelés à faire un grand bond, notamment concernant la valeur ajoutée des produits agricoles, l’accès au financement de «l’agriculture tunisienne qui reste vraiment dépendante de la pluviométrie tout en étant exposée aux risques des changements climatiques, aux pénuries d’eau, ce qui entraîne un manque d’attractivité auprès des jeunes», toujours selon le même rapport de la BAD.
Il y a toutefois lieu de mettre en valeur l’intérêt présidentiel en faveur de l’amélioration du fonctionnement des services publics avec l’engagement d’urgence d’une réelle réforme en profondeur en la matière, laquelle réforme représente une condition sine qua non à toute émergence d’une meilleure vie marquée par le progrès et la prospérité.