
Dansles pays où les gouvernants se respectent et respectent aussi les gouvernés, il ne peut y avoir de déclarations maladroites qui restent malheureusement gravées dans les esprits des citoyens comme cette œuvre d’un ancien Chef de gouvernement considérant les hommes et les femmes de culture comme des «clowns» qui font rire leurs concitoyens dans l’objectif de les aider à résister aux crises et aux périodes difficiles, quand on passait des heures et des heures à faire la queue pour acquérir vainement une baguette.
Aujourd’hui et par la grâce du processus du 25 juillet 2021 et grâce aussi à la révolution culturelle charriée par ce processus conçu et conduit quotidiennement par le Président de la République, la culture a retrouvé ses lettres de noblesse et s’est imposée comme un acte de souveraineté pareil à l’éducation, à la santé ou à l’environnement.
Et non plus comme une manifestation de divertissement dont l’objectif n’est que de créer une certaine ambiance auprès de l’opinion. Une ambiance malheureusement cultivée, à outrance, par certains médias audiovisuels qui professent, par le biais de leurs animateurs autoproclamés experts de la chose culturelle, une conception de l’action culturelle qu’on est en droit de qualifier de rétrograde.
Dans la mesure où elle est parvenue, à longueur de journée, de soirée et aussi par le biais des réseaux sociaux, à ancrer dans l’esprit des Tunisiens, plus particulièrement les jeunes, que la facilité est la voie passante pour s’illustrer, gagner beaucoup d’argent et s’assurer une place parmi les stars de la télé et des radios.
Le Président Kaïs Saïed a bien recentré les débats et remis les pendules à l’heure lors de sa rencontre, mercredi 9 juillet, avec la ministre des Affaires culturelles. Pour lui rappeler et dire aux Tunisiens que la culture, considérée comme l’un des piliers sur lesquels repose l’image rayonnante de la Tunisie, demeure toujours la marque distinctive de notre pays.
Encore plus, et au moment où les Tunisiens se préparent à vivre une saison estivale particulière grâce aux festivals internationaux, régionaux et même locaux dont les programmes révèlent une ouverture prometteuse sur les cultures du monde, le Chef de l’Etat rappelle les fondamentaux de l’acte culturel où les professionnels sont appelés à s’inscrire «dans le combat pour la libération menée par le peuple tunisien».