
Un groupe de députés, dans le cadre de l’orientation sociale de l’État, a présenté un projet de loi ambitieux visant à renforcer les droits des mères travailleuses et à leur permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Ce projet, qui s’applique aux secteurs public et privé, introduit une série de mesures protectrices et incitatives.
Le député Yousri Baweb, intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm ce lundi 14 juillet, a détaillé les principaux axes de ce projet qui comprend 15 articles. Parmi les mesures phares figurent une allocation sociale mensuelle accordée aux mères, calculée en fonction du nombre d’enfants de moins de 12 ans : 150 dinars pour le premier enfant, puis 100 dinars pour chaque enfant supplémentaire.
Le projet impose également aux grandes entreprises de mettre à disposition des espaces de garde d’enfants ou de conclure des partenariats avec des crèches agréées. Il instaure un droit au travail à temps partiel (demi-journée ou télétravail) avec maintien des droits professionnels et des salaires, afin d’assurer une plus grande flexibilité.
Des congés familiaux flexibles sont prévus, incluant cinq jours de repos exceptionnels annuels non déduits des congés annuels pour les mères confrontées à des urgences liées à la santé de leurs enfants. Le texte criminalise le licenciement ou l’exclusion professionnelle motivés par la maternité et instaure une procédure administrative de signalement protégeant les salariées contre le harcèlement.
Un avantage spécifique est réservé aux mères d’enfants en situation de handicap ou atteints de troubles du spectre autistique. Par ailleurs, les femmes enceintes ou allaitantes pourront reporter ou reprogrammer leurs examens professionnels afin de garantir des conditions d’évaluation équitables.
Enfin, le député a souligné que des mécanismes de financement innovants ont été proposés pour assurer la mise en œuvre effective de ces mesures sans alourdir la charge financière de l’État.