
« Le duo international des équipes de jeunes tunisiennes, Fadi Al-Tayashi [2008 / ailier] et Hamza Al-Abidi [2006 / milieu défensif] ont signé leur premier contrat professionnel de leur carrière avec le Club Africain ». Ce communiqué aurait pu émaner de n’importe quel autre club. C’est son contenu qui nous a apostrophés et nous a fait réagir.
En effet, au vu de l’âge et bien entendu la durée de ce genre de contrat, ces jeunes devraient être pris en charge, non pas seulement en tant que joueurs, mais aussi en tant que futurs citoyens. Une carrière sportive durera ce qu’elle durera, mais ces éléments finiront par revenir à la vie civile.
Ils seront bien obligés de se poser une question que beaucoup oublient : qu’allons-nous faire du reste de notre vie?
Cette carrière est l’inconnue. Elle peut réussir, comme elle peut être influencée par des facteurs endogènes ou exogènes incontrôlables. Elle peut être chahutée par exemple par une malencontreuse blessure.
Que devient dès lors ce joueur?
Il y a ceux qui ramassent de l’argent mais qu’en feront-ils s’ils n’ont pas de formation? Vont-ils rester à la merci de gestionnaires de fortune, où bons et mauvais se succèdent pour créer le scoop ?
Mais que se passe-t-il pour tous ces sportifs, une fois leur carrière terminée ?
Pour les joueurs connus, la reconversion est assez aisée. Il y a par exemple des contrats pour l’exploitation de l’image. Mais pour ceux qui ont été des porteurs d’eau, c’est difficile et nous apprenons fréquemment que l’un d’entre eux est dans la dèche.
C’est là que devrait entrer en jeu l’Union des footballeurs professionnels si elle est efficace et possède des plans d’action pour reconversion, conseils et accompagnement. Cette prise en charge doit s’effectuer le plus tôt possible en vue de construire la future activité après la fin de la carrière.
Mais la reconversion professionnelle n’est pas réservée aux seuls footballeurs. Même les joueurs des autres disciplines sportives sont en mesure de se reconvertir. Leurs clubs, au vu de leur âge, devraient les astreindre à une formation. Un métier cela s’apprend, c’est utile et cela donne de l’assurance pour le reste de la vie.
De toutes les façons, la formation est essentielle pour protéger et apprêter pour une vie future dans les domaines sportifs ou autres. En effet, le jeune en question pourrait être tenté par une future carrière d’entraîneur. Comment pourra-t-il satisfaire ce choix s’il n’a pas de niveau? Nous voyons que les autorités sportives internationales sont de plus en plus exigeantes.Un plan de carrière devrait inclure cette incontournable reconversion. Sans un niveau respectable, rien n’est possible.
Ne parlons pas du temps libre qui peut conduire sur bien des destinations… La loi en gestation devrait inciter les fédérations nationales sportives à prévoir quelque chose pour cette reconversion des anciens sportifs, si nous prônons dans nos objectifs la solidarité, la fraternité et l’entraide.