
Ce mardi 29 juillet 2025, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a présidé un Conseil ministériel dédié à l’examen des grandes orientations du budget économique 2026. Cette étape majeure traduit la volonté de l’Etat tunisien de bâtir un modèle économique équilibré, ancré dans les territoires et tourné vers l’avenir.
La Presse — Dans le cadre de la préparation de sa politique économique et sociale, la Tunisie a franchi une étape majeure ce mardi 29 juillet 2025. La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a présidé au Palais du gouvernement à la Kasbah un Conseil ministériel dédié à l’examen des premières orientations du budget économique 2026.
Ce budget est présenté comme un document central, pilier de la stratégie nationale visant à conjuguer croissance économique et justice sociale.
Dès l’ouverture des travaux, la cheffe du gouvernement a souligné que le projet de budget économique pour 2026 constitue « un axe fondamental dans la mise en œuvre de la politique économique et sociale de l’Etat, ainsi que dans la réalisation de ses grandes priorités». Il s’inscrit dans une vision claire portée par le président de la République, Kaïs Saïed, visant à bâtir un nouveau modèle économique et social, capable de garantir un équilibre durable entre développement économique et justice sociale.
Une approche intégrée, équitable et respectueuse de la souveraineté nationale
Ce budget économique, qualifié de document de référence, repose sur les conclusions issues des conseils locaux, régionaux et des conseils d’échelons intermédiaires, dans le cadre de l’élaboration du plan de développement 2026-2030.
Il expose les hypothèses majeures des équilibres économiques et sociaux, selon une approche intégrée, équitable et respectueuse de la souveraineté nationale, avec pour ambition la construction d’une économie productive, autonome et affranchie des dépendances.
La démarche adoptée est inédite par son caractère participatif. Elle garantit une articulation cohérente entre le budget économique 2026, la loi de finances de la même année et le plan de développement national 2026-2030. Cette méthodologie ascendante, qui part des niveaux locaux vers le niveau national, marque une rupture nette avec les approches antérieures jugées insuffisantes en termes d’équité et d’efficacité.
Au cours du Conseil, les membres ont examiné les principaux indicateurs économiques actuels ainsi que les grandes orientations du modèle de développement envisagé pour 2026. Ce modèle met l’accent sur plusieurs objectifs clés, à commencer par le renforcement des fondements de l’Etat social et la garantie d’une justice sociale effective.
Une attention particulière est accordée aux catégories vulnérables et à faible revenu afin de favoriser leur intégration économique et d’améliorer leurs conditions de vie. Par ailleurs, la lutte contre le chômage constitue une priorité majeure, notamment à travers l’ouverture de nouvelles opportunités de recrutement dans la fonction publique en 2026 ainsi que la régularisation de nombreuses situations administratives.
Pour un investissement accru dans des secteurs stratégiques
Le soutien au développement régional s’appuie sur les travaux et recommandations des conseils locaux, régionaux et territoriaux, dans le cadre du plan de développement 2026-2030. En parallèle, l’investissement public est considéré comme un levier essentiel pour encourager l’investissement privé, notamment au profit des entreprises communautaires ainsi que des petites et moyennes entreprises.
L’accent est aussi mis sur un investissement accru dans des secteurs stratégiques tels que la santé, le transport et l’éducation, tandis que le développement prioritaire des énergies renouvelables est également souligné comme un enjeu fondamental.
L’intégration progressive de l’économie informelle dans le tissu économique formel figure parmi les objectifs, tout comme la restructuration et la réforme des entreprises publiques.
Par ailleurs, le renouvellement du tissu industriel est envisagé, avec une politique industrielle tournée vers les marchés intérieur et africain, qui mise sur l’innovation et les technologies modernes. Cette politique vise également à améliorer la compétitivité économique et le climat des affaires.
Enfin, le renforcement des infrastructures ainsi que la dynamisation des secteurs de l’industrie, du commerce, du tourisme, des transports et des télécommunications complètent ce modèle ambitieux pour l’année 2026.
À l’issue de ce Conseil, il a été recommandé d’accélérer la finalisation du projet de budget économique 2026. Cette accélération devra s’appuyer sur les données recueillies lors des consultations locales, régionales et territoriales engagées dans le cadre du plan de développement 2026-2030, tout en veillant à assurer un équilibre rigoureux entre croissance économique et justice sociale. Ce projet devra également s’inscrire en parfaite harmonie avec la future loi de finances et le plan de développement.
Ce travail structurant témoigne de la volonté ferme de l’Etat tunisien d’engager une dynamique de développement plus juste, plus efficace et profondément ancrée dans les réalités du pays. Par cette démarche inclusive et intégrée, le gouvernement entend répondre aux attentes des citoyens et poser les fondations d’un avenir économique solide et souverain.