
Le gouvernement enclenche les préparatifs d’élaboration du projet de la Loi de finances 2026 sous le signe de la continuité réformatrice. En effet, il entend consolider les piliers de l’Etat social, promouvoir l’emploi, renforcer le développement régional, tout en consolidant les chantiers sectoriels structurants.
La Presse — La croissance de l’économie nationale devrait poursuivre sa dynamique en 2026, sachant que les prévisions restent tributaires de l’évolution du contexte mondial, notamment dans l’Union européenne, en raison des répercussions des tensions géopolitiques.
Le contexte économique mondial est par ailleurs marqué par la persistance des incertitudes liées à la multiplication des tensions géopolitiques et au ralentissement de l’économie mondiale. Le gouvernement s’emploie ainsi à concrétiser les priorités stratégiques, à accélérer le rythme des grandes réformes et à adapter les politiques publiques à l’évolution des contextes national et international.
Dans ce cadre, la Cheffe du gouvernement n’a pas manqué de rappeler que le projet de loi de finances pour l’année 2026 doit incarner la politique et les grandes orientations de l’Etat, qui s’articulent, précise-t-elle, autour de l’équilibre entre justice sociale et croissance économique.
Il doit être, a-t-elle encore dit, «un levier pour relever les défis structurels et atteindre les objectifs du plan de développement 2026-2030, fondé sur une approche ascendante partant du niveau local, puis régional, jusqu’au niveau national, conformément à la vision du Président de la République, Kais Saied».
Nouvelles approches
La Cheffe du gouvernement a également insisté sur la nécessité d’aligner le projet de loi sur les orientations stratégiques de l’Etat, en misant sur l’autonomie et des mécanismes de financement innovants, s’appuyant sur de nouvelles approches rompant avec les méthodes traditionnelles pour faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales.
Et pas que ! Elle a, par la même occasion, appelé à la construction d’un nouveau modèle économique et social, à travers une révision globale des législations pour établir un équilibre réel entre croissance et justice sociale.
Les axes du projet de loi de finances pour l’exercice 2026 ont été examinés récemment lors d’un Conseil ministériel. Ces axes s’articulent autour du renforcement des piliers de l’État social, en améliorant la prise en charge des catégories sociales fragiles et à faible revenu, et en favorisant leur intégration économique, tout en prenant en considération la réduction du chômage, avec l’ouverture du recrutement dans la fonction publique en 2026 et la régularisation de plusieurs situations.
Il s’agit également d’investir dans le développement régional, en s’appuyant sur les résultats des travaux des conseils locaux, et régionaux et des districts dans l’élaboration du plan de développement 2026-2030, de soutenir les entreprises communautaires ainsi que les petites et moyennes entreprises, d’introduire des réformes dans les secteurs de la santé, des transports et de l’éducation et accélérer l’investissement dans les énergies renouvelables ainsi que d’intégrer l’économie informelle et de consacrer la justice fiscale.
Tournant stratégique
C’est dire que le projet de loi de finances 2026 se veut un tournant stratégique dans la gouvernance économique du pays. Le gouvernement tunisien entend faire dudit projet un levier de transformation structurelle combinant équité sociale, soutien à la croissance et réformes profondes. Il doit, en effet, refléter les priorités stratégiques de l’État, tout en traduisant la vision ascendante du développement.
Ce projet doit aller au-delà des chiffres : il doit traduire les choix fondamentaux de l’État, conformément à la vision du président de la République, en plaçant la justice sociale et la croissance au cœur de l’action publique.
L’élaboration du budget de l’État pour l’année 2026 doit, en effet, prendre en considération le contexte actuel, marqué par des défis économiques complexes, résultant de tensions géopolitiques et de changements climatiques. Tout cela exige plus de rigueur dans l’élaboration des politiques publiques et une adaptation de l’économie nationale face aux mutations financières mondiales, tout en répondant continuellement aux besoins sociaux grandissant.
Le gouvernement est déterminé à poursuivre son programme de réformes, dans le cadre de l’élaboration du projet de loi de finances (PLF) 2026 et de la programmation budgétaire. Ce processus de réformes s’inscrit dans un cadre de développement global et intégré visant à renforcer la convergence des politiques publiques.