Accueil Culture Cinéma Jet poursuit son aventure : Nefta, où le cinéma prend racine

Cinéma Jet poursuit son aventure : Nefta, où le cinéma prend racine

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À Nefta, du 10 au 19 octobre, ce n’est pas seulement un festival. C’est un acte de foi. Une déclaration d’amour au cinéma populaire, libre et vivant. Une manière de dire oui, ici aussi, on a droit à la beauté.

La Presse — Il y a des silences que seul le vent du désert sait raconter. Et puis, parfois, au détour d’une oasis, surgit une lumière. Un écran. Une histoire. Un visage d’enfant qui s’émerveille. Un regard d’adulte qui retrouve, le temps d’un film, un souffle oublié. Après Tabarka, c’est à Nefta que « Cinéma Jet » déplie ses toiles.

Du 10 au 19 octobre, le cinéma n’a plus de murs, plus de frontières. Il s’invite là où on ne l’attend pas toujours, là où la culture se fait trop rare, mais où l’envie ne manque jamais.

Dans le cœur battant de cette oasis, le festival prend vie autrement. Ici, on ne vient pas consommer du cinéma.

On vient le partager. L’habiter. Le faire dialoguer avec le réel, avec l’environnement, avec l’humain. « Ateliers pédagogiques et écologiques » pour les jeunes, comme une promesse faite à la terre. « Ateliers cinéma » pour les enfants comme pour les adultes parce qu’il n’y a pas d’âge pour créer. On y apprendra à doubler des voix, à faire parler des images, à construire des robots aussi, toujours avec cette conscience que l’environnement est un personnage central de notre époque.

Le cinéma italien, invité d’honneur, viendra poser ses valises pleines de poésie et de passions, avec à la clé un concert unique de Francesca Badalini, en écho avec l’Institut supérieur de musique de Sousse. Une rencontre entre les sons, les cultures, les mondes.

Et puis, dans la nuit, quand les projecteurs s’éteignent, il restera les étoiles. Une soirée les yeux levés, à lire le ciel comme on lit un scénario : avec curiosité, tendresse et cette soif d’infini qu’aucun écran ne saurait contenir.

Constellations sonores. Projections. Débats. Rencontres. Chaque instant est pensé comme un pont. Entre les générations. Entre les cultures. Entre l’art et la vie. Soutenu par la Délégation de l’Union européenne, les ambassades d’Italie, d’Espagne, de Suisse et de Wallonie-Bruxelles, le festival s’inscrit dans une vision plus grande que lui : celle de Cinematdour, une initiative qui rêve tout haut d’un pays où la culture n’est pas un privilège, mais un droit.

Où les régions dites « intérieures » deviennent des centres. Des épicentres de création et de joie. À Nefta, du 10 au 19 octobre, ce n’est pas seulement un festival. C’est un acte de foi. Une déclaration d’amour au cinéma populaire, libre et vivant. Une manière de dire oui, ici aussi, on a droit à la beauté. Et parfois, il suffit d’un film projeté sous les étoiles pour que le monde semble, un instant, un peu plus à notre mesure.

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