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Festival du Cinéma Documentaire Méditerranéen en Tunisie : Récits de vies d’ici et d’ailleurs

Photo documed

17 films, entre courts et longs métrages,  issus de 10 pays et produits ces 2 dernières années, ont été retenus pour cette édition (21 films, l’édition précédente). Ils seront projetés à l’Espace Jeelen ART dans la ville de Nabeul.

La Presse — Le Festival du Cinéma Documentaire Méditerranéen DocuMed, organisé par l’Association Cinéma Documentaire Tunisien, se tiendra dans une 8e édition du 30 octobre au 2 novembre 2025 à Nabeul.

L’événement propose chaque année des projections de films documentaires de création en provenance des pays du pourtour méditerranéen. Le but étant de promouvoir le rayonnement et la diffusion de films documentaires en Tunisie et de favoriser les échanges entre professionnels, créateurs et public dans un esprit d’ouverture sur les diversités anthropologiques, culturelles et sociales.

Documed, comme le notent ses organisateurs, se veut un espace d’échange entre des cinéastes issus des différentes régions de la Méditerranée et une occasion de mettre en avant le genre documentaire, notamment les créations indépendantes et engagées qui abordent l’actualité dans le contexte méditerranéen.

17 films, entre courts et longs métrages, issus de 10 pays et produits ces 2 dernières années, ont été retenus pour cette édition (21 films, l’édition précédente). Ils seront projetés à l’Espace Jeelen ART dans la ville de Nabeul. 

Ces films sont: 

« Arance Amare » (2024 / 15’) des Italiens  Davide Tisto et Noe Coussot; « Behind the wall » (2024 / 15’) de Martin Guevara réalisé en Palestine. Le cinéaste y suit Tarek Samhan, un ancien combattant palestinien et livre une petite radiographie de la Palestine d’aujourd’hui; « Bosco grande » (2024 / 76’) de l’Italien Giuseppe Schillaci.

La caméra est braquée sur Sergione, tatoueur de 50 ans, 260 kg. Il est l’un des punks légendaires de la ville, en révolte contre la culture mafieuse des années 1980; « Downthere » (2024 /14’) du Serbe Vladimir Perović; « DROO » (2024 /11’) du Français Alexis Chevallier. Réalisé en Tunisie, le film met à l’écran des agriculteurs qui, pour contrer les attaques d’oiseaux, ont créé un environnement sonore protecteur pour sauver leurs récoltes; « Hawar, Nos Enfants Bannis » (2023 /74‘) de Pascale Bourgaux; « Je est une autre » (2024 /51’) de l’Algérien Walid Sahraoui.

On y suit le quotidien de Salim, un bouquiniste d’Oran. Sa boutique d’à peine vingt mètres carrés est le centre d’attraction d’un microcosme composé de lectrices et lecteurs d’horizons divers. Des singularités se dévoilent et nous révèlent leurs intimes immensités; « Le boxeur chancelant » (2024/63’/ France) de LO Thivolle; « Les Sacrifie.e.s de l’Ia » (2024/73’) du Français Henri Poulain. « Letizia Battaglia, photographe des Années de sang » (2024 /52’) de l’Italienne Cecile Allegra.

Un film qui puise pour la première fois dans des archives inédites et intimes de Letizia Battaglia qui a photographié les crimes de la mafia pendant plus de vingt ans. La cinéaste reconstruit les contrechamps de ses photos iconiques et donne la parole à ceux qui ont vu son art s’affiner et sa colère grandir.

« My land Is Burned » (2024 /29’) du Libanais Abdulrahman Alshowaiki, « Rebels Don’t Know age » (2024/52’) de Gabriel Courty-Villanua, réalisé en Turquie, « Save Our souls » (2024 / 91’, France) de Jean-Baptiste Bonnet qui met au jour les liens qui se tissent entre des naufragés et des sauveteurs sur le bateau de l’ONG SOS Méditerranée, dans l’attente d’un port d’accueil, après un sauvetage à hauts risques au large de la Libye. 

« This Jungo Life » (2024 /78’ ) de David Fedele. Filmé entièrement au téléphone portable, le film nous plonge au cœur de la vie cachée de jeunes réfugiés et demandeurs d’asile du Soudan et du Soudan du Sud; qui vivent et dorment dans la rue au Maroc, forcés de fuir la violence et l’instabilité en Libye et dans l’incapacité de rentrer chez eux à cause de la guerre et conflits en cours; « Tineret » (2024 / 62’ ) de l’Italien Nicolo Ballante; « Une jeunesse française » (2023 / 84’/ France) de Jeremie Battaglia et « Un Hangar sur le port » (2024 /55’) du Français Olivier Bertrand. Ce dernier film s’intéresse à un hangar qui a servi pendant 12 ans de prison clandestine sur le port de Marseille et où on enfermait des étrangers. Cela a commencé au lendemain de la guerre d’Algérie, quelque 30.000 personnes y sont passées.

Le film retrouve des témoins, les archives du commissaire obsessionnel qui surveillait le port et des archives audiovisuelles.

Tout cela participe à raconter, au-delà de l’arbitraire administratif, les conditions d’accueil des étrangers et le fantasme, déjà, d’une submersion migratoire, dans un pays qui a besoin de main-d’œuvre.

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