
Le chef de la diplomatie a insisté sur la nécessité d’accorder au projet du poste frontalier de Ras Jedir l’attention qu’il mérite dans les programmes du Comesa, et ce, lors de sa rencontre avec la secrétaire générale de l’organisation. Le renforcement des échanges commerciaux et de l’investissement ont été au centre des rencontres bilatérales avec ses homologues du Kenya, du Burundi et de Maurice, ainsi qu’avec le vice-ministre libyen des Affaires étrangères.
La Presse — À l’occasion de sa participation à la tête de la délégation tunisienne à la 20e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères du Comesa et au 24e sommet des chefs d’État et de gouvernement du Comesa, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a tenu, mercredi dernier, des rencontres bilatérales avec ses homologues des pays membres du Comesa ainsi qu’avec la secrétaire générale de l’organisation.
Dans ce cadre, le chef de la diplomatie a, d’après un communiqué du département, rencontré le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Diaspora du Kenya. Les deux parties ont salué le développement notable des relations bilatérales entre la Tunisie et le Kenya dans divers domaines, notamment les échanges commerciaux, et ont relevé l’existence d’importantes opportunités dans des secteurs clés tels que l’industrie, les technologies de la communication, la santé, la culture, l’enseignement supérieur et la formation diplomatique.
Nafti a souligné l’importance d’exploiter les opportunités offertes par le Comesa afin de renforcer davantage les relations économiques entre les deux pays. De son côté, le ministre kényan a exprimé le souhait de son pays de bénéficier de l’expertise tunisienne dans les domaines de l’énergie et des infrastructures, et sa disponibilité à coordonner davantage avec la Tunisie concernant les candidatures conjointes au sein des organisations régionales et internationales.
Les deux ministres ont convenu que la visite prochaine du chef de la diplomatie tunisienne au Kenya, à l’occasion de la première session des consultations politiques tuniso-kényanes, constituera une étape importante dans le renforcement de la coopération bilatérale, notamment à travers la signature d’accords dans des domaines d’intérêt commun.
Lors de sa rencontre avec le ministre burundais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Coopération au développement, Mohamed Ali Nafti a mis en avant la profondeur des relations historiques entre la Tunisie et le Burundi, et a réaffirmé la disposition de la Tunisie à contribuer aux efforts de développement du Burundi, notamment à travers les projets d’infrastructures réalisés par des entreprises tunisiennes. Nafti a, d’après le communiqué, souligné les opportunités existantes pour renforcer et diversifier la coopération bilatérale dans plusieurs domaines.
Pour sa part, le ministre burundais a salué la contribution historique de la Tunisie à la stabilité et au développement du Burundi, et a exprimé son souhait de bénéficier davantage du savoir-faire tunisien, notamment dans le cadre de la « Vision Burundi 2040 ». Les deux parties ont insisté sur l’importance de réactiver les mécanismes de coopération bilatérale, tels que les consultations politiques et la commission mixte, afin d’enrichir le cadre juridique de la coopération et d’en élargir les domaines.
Le chef de la diplomatie a également eu un entretien avec son homologue de l’île Maurice, au cours duquel ce dernier a présenté les secteurs que son pays souhaite développer en collaboration avec la Tunisie, notamment la santé, l’électricité et les énergies renouvelables.
Il a également évoqué l’intérêt des hommes d’affaires mauriciens à investir dans plusieurs pays africains, dont la Tunisie, et a invité les entrepreneurs tunisiens à visiter Maurice et à participer aux événements économiques qu’elle organise, afin d’explorer les opportunités de partenariat avec leurs homologues mauriciens. Nafti a confirmé la volonté de la Tunisie d’instaurer une coopération solide avec l’île Maurice dans divers domaines et d’étudier toute proposition visant à dynamiser les relations bilatérales.
En conclusion, le ministre mauricien a remercié la Tunisie pour son soutien constant au droit de Maurice sur l’archipel des Chagos, récemment rétabli sous sa souveraineté.
Nafti a, par ailleurs, rencontré le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, un entretien axé sur les liens fraternels profonds entre les deux pays et les possibilités de coopération dans le cadre du Comesa. Les deux parties ont souligné la nécessité de sensibiliser davantage le secrétariat général du Comesa à l’importance de soutenir le projet de développement du poste frontalier de Ras Jedir, en raison de son caractère stratégique et de son impact sur le renforcement de l’intégration économique entre les pays du Comesa.
Enfin, lors de sa rencontre avec la secrétaire générale du Comesa, le chef de la diplomatie a réaffirmé la volonté constante de la Tunisie de contribuer au développement de l’action commune au sein de cette organisation régionale importante, et sa conviction profonde que le Comesa constitue un pilier essentiel de l’intégration africaine et une source majeure d’opportunités de développement économique pour ses États membres et pour tout le continent africain.
Nafti a insisté sur la nécessité d’accorder au projet du poste frontalier de Ras Jedir l’attention qu’il mérite dans les programmes du Comesa. De son côté, la secrétaire générale a salué l’engagement continu de la Tunisie dans le renforcement des mécanismes de fonctionnement du Comesa et sa régularité dans le respect de ses engagements financiers. Elle a assuré que le Comesa est prêt à collaborer avec la Tunisie pour développer ce point de passage vital avec la Libye, compte tenu de son impact positif sur la connectivité et l’intégration des pays membres.