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Kairouan : Sauver le village artisanal de Barrouta

Village artisanal de barrouta

La Presse — Le cœur battant de la cité d’Okba palpite au sein de la médina toujours aussi surprenante et éclectique et qui est une carte postale de l’histoire. Là, les petits détails, pour qui sait les voir, deviennent de véritables trésors : portes cloutées, coupoles, minarets, maisons cubiques, alignement bleu et blanc rehaussé par beaucoup de lumière, petites échoppes… Et le village artisanal de Barrouta est situé au sein de la médina et a ouvert ses portes en 2019 après des travaux de restauration entrepris par l’INP.

Couvrant une superficie de 600 m2 et comptant 21 boutiques louées à des artisanes professionnelles, dont des diplômés du supérieur, ce village est devenu une vraie opportunité d’emploi vu son rapprochement des consommateurs qui trouvent tout ce dont ils ont besoin au sein d’un même espace : cuivre martelé, ébénisterie, peinture sur différents supports, bijouterie, broderie, confection de l’alfa, couture, damasquinage, crochets, objets de décoration, distillation de plantes médicinales et pâtisseries.

Or, depuis la pandémie de Covid-19, les artisanes n’ont pu écouler leurs productions dans les foires et les différentes expositions comme cela se  faisait auparavant.

Ainsi, elles n’ont pu payer le loyer à l’ONA, ni leurs cotisations à la Cnss.

Et dans leurs boutiques, il n’y a plus que les stocks de leurs productions non vendues. C’est pourquoi beaucoup d’entre elles — qui risquaient d’être expulsées — ont préféré quitter ce village pour aller chercher ailleurs.

Aujourd’hui, il n’y a plus que 8 artisanes qui essaient de survivre malgré toutes les difficultés et malgré l’état vétuste des locaux avec des murs lézardés et des terrasses qui risquent de s’écrouler.

Madame Houda Zaïdi, créatrice de bijoux et de  sacs, nous confie: «Au sein de ce village où l’eau et l’électricité ont été coupées, on espère que les responsables accepteront le rééchelonnement de nos dettes dues à des loyers non payés. Aujourd’hui, il n’y a plus que 8 artisanes qui ne voudraient pas être expulsées à moins qu’on nous trouve d’autres locaux situés au village artisanal situé près de l’ONA, restauré et toujours fermé».

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