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Forum au Caire : La Méditerranée à la recherche d’un nouveau souffle vert

Forum caire

Réunissant acteurs institutionnels, société civile et experts de toute la région méditerranéenne, ce forum entend renforcer la coopération face aux défis climatiques. Dans un contexte où la Méditerranée est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique, l’accent est mis sur la nécessité de changer les comportements et de mobiliser les communautés.

La Presse —Du 21 au 23 octobre, Le Caire accueille le Forum méditerranéen des parties prenantes sur l’environnement et l’action climatique, placé sous le thème «Favoriser le changement de comportement ». L’événement réunit une centaine de représentants d’ONG, de réseaux de la société civile, de parlementaires, de chercheurs, de journalistes, ainsi que des acteurs du secteur privé venus de l’ensemble du pourtour méditerranéen.

Il vise à renforcer la coopération régionale face aux défis climatiques et à identifier des solutions concrètes pour une Méditerranée plus durable.

Organisé avec le soutien de l’Union européenne, du Plan d’action pour la Méditerranée du Pnue, de l’Union pour la Méditerranée, de la Ligue des États arabes et du ministère égyptien de l’Environnement, le forum constitue une véritable plateforme de dialogue et de renforcement des capacités. Son ambition est de permettre à la société civile méditerranéenne de mieux s’approprier les enjeux environnementaux et d’agir concrètement pour la transition écologique.

Renforcer les compétences et l’influence de la société civile

Au cœur des travaux, les participants s’attachent à développer des stratégies de plaidoyer plus efficaces et à identifier les leviers de communication capables d’influencer les comportements collectifs. Les discussions portent sur la prévention de la pollution, la gestion durable de l’eau, la protection de la biodiversité, la sécurité alimentaire, l’efficacité énergétique et la lutte contre les effets du changement climatique.

Selon le portail de l’événement, il s’agit aussi de renforcer la capacité des réseaux et organisations participantes à dialoguer avec les communautés locales, à mieux faire passer les messages scientifiques et à traduire la connaissance en action concrète. Les ateliers interactifs, organisés en marge du Forum, abordent notamment le rôle des parlementaires, des médias et des jeunes dans la transformation des comportements, ainsi que la promotion du leadership féminin dans la gouvernance environnementale.

Un appui multilatéral pour une transition inclusive

Le forum bénéficie également de l’appui du projet WES-BCA, financé par l’Union européenne, et du programme MedProgramme, soutenu par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Ces initiatives visent aussi bien à renforcer la coopération régionale qu’à faciliter la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature dans les pays du bassin méditerranéen. 

Les partenaires institutionnels rappellent que la région est aujourd’hui l’une des zones les plus vulnérables au changement climatique dans le monde, exposée à une combinaison de sécheresses, de montée des températures, de perte de biodiversité et de pollution marine.

Cette situation fait de la Méditerranée un territoire particulièrement sensible, nécessitant des actions coordonnées et une coopération renforcée pour préserver ses écosystèmes et assurer une transition écologique durable. Dans ce contexte, les intervenants ont souligné la nécessité d’un changement de comportement collectif, à la fois au niveau des citoyens, des décideurs et des entreprises.

La Tunisie, un acteur engagé pour une Méditerranée durable

Présente parmi les délégations, la Tunisie s’impose comme un acteur actif de cette dynamique régionale. Son engagement en faveur de la transition écologique se traduit par une série d’initiatives concrètes destinées à renforcer la résilience face aux effets du changement climatique comme la gestion intégrée de l’eau, la protection des zones côtières et le développement des énergies renouvelables. À travers la participation de ses institutions, de ses chercheurs et de sa société civile, notre pays illustre sa volonté de transformer les défis environnementaux en opportunités. 

La Tunisie montre ainsi que la coopération méditerranéenne peut devenir un véritable levier d’innovation et de progrès partagé. Dans un contexte où la durabilité est désormais une condition du développement économique et social, ce forum offre donc une occasion unique de démontrer que la protection de l’environnement et le progrès humain peuvent avancer main dans la main.

Le Caire, carrefour d’une mobilisation régionale

En accueillant cet événement, l’Égypte, pour sa part, confirme son rôle moteur dans la coopération environnementale en Méditerranée, après avoir déjà organisé la COP 27 à Charm El Cheikh. Si la couverture médiatique nationale reste encore limitée, plusieurs acteurs institutionnels, dont le ministère égyptien de l’Environnement, la Délégation de l’Union européenne et le réseau Raed, participent activement à l’organisation et à la diffusion des travaux du forum, dont certaines sessions sont accessibles en ligne.

L’initiative s’inscrit dans une dynamique plus large portée par l’Union pour la Méditerranée, qui œuvre à harmoniser les politiques régionales autour de la durabilité, de la gestion intégrée des ressources naturelles et du développement inclusif.

Vers une Méditerranée résiliente

En réunissant les voix de la société civile, des institutions et du secteur privé, le Forum méditerranéen se veut plus qu’un rendez-vous technique, c’est un espace de respiration collective, où se tissent des alliances et des engagements concrets face à l’urgence climatique. Car en Méditerranée, la mer relie autant qu’elle alerte.

Elle porte inévitablement les stigmates du réchauffement, de la raréfaction de l’eau et de la dégradation des écosystèmes, mais aussi l’espoir d’une région capable de se réinventer autour d’une conscience commune.

Au-delà des déclarations d’intention, ce forum entend faire passer la connaissance à l’action et placer le citoyen au cœur de la transition écologique. Il rappelle que le changement ne naît pas uniquement des politiques publiques, mais aussi des gestes du quotidien, de l’éducation, des entreprises et des choix de société.

Parce qu’en Méditerranée, plus qu’ailleurs, la lutte contre la pollution et le dérèglement climatique ne peut réussir qu’à travers une mobilisation collective, continue et partagée, celle de peuples unis par une même mer, un même héritage et, désormais, un même défi.

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