C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du « Lobbygate »: la révélation du contrat de lobbying (un document publié sur le site officiel du Département de justice des États-Unis, sous le chapiteau du « Foreign Agents Registration Act ») reliant le candidat au deuxième tour de la présidentielle tunisienne, Nabil Karoui à la firme « Dickens & Madson Canada Inc. » de l’ex-agent de la direction du renseignement militaire israélien, AMAN, Ari Ben-Menashe .
Alors que Salwa Smaoui, épouse de Nabil Karoui, a démenti, catégoriquement, l’existence d’un tel contrat sur le plateau de « Tounes al-Yaoum » (La Tunisie d’aujourd’hui) de la chaîne télévisée privée El Hiwar Ettounsi, le très sérieux journal canadien anglophone, « The Globe and Mail » a publié un article , co-écrit par les journalistes Eric Reguly & Geoffrey York, (accessible seulement aux abonnés payants du journal) affirmant des liens directs entre le magnat des médias et son entourage familial avec le lobbyiste israélo-canadien.
Salwa Smaoui aurait « transféré la somme de 150.000 dollars américains » à « Dickens & Madson », selon Ari Ben-Menashe
En ce qui concerne le fameux contrat de quatre pages, rendu public le 26 septembre 2019, d’après l’entretien téléphonique accordé au journal « The Globe and Mail », M. Ben-Menashe affirme que « Dickens & Madson a bien reçu la somme de 250.000 dollars américains (…), dont 150.000 provenant d’un transfert de l’épouse de M. Karoui, Salwa à partir d’un compte bancaire à Dubaï ».
Toujours selon « The Globe and Mail », M. Ben-Menashe dit qu’il a également « rencontré M. (Nabil) Karoui et son frère Ghazi Karoui, à Tunis le 18 Août. Le lendemain, il a dit que lui et son assistante ont rencontré la femme de M. (Nabil) Karoui, son frère et son avocat lors d’un diner dans la résidence des Karoui ».
Et d’après M. Ben-Menashe, « durant la soirée, M. Nabil Kroui était très ému en raison du prochain anniversaire de la mort de son fils [dans un accident de voiture]. Il voulait transformer Tunis en centre de la paix. Il voulait nous engager, pas seulement pour les élections, mais pour qu’on amène les partis libyens (à la tale des négociations) à Tunis sous la supervision du président [russe] [Vladimir] Poutine. Il croyait que c’était sa vocation. ».
Enfin, pour ce qui est du signataire du contrat, Ari Ben-Menashe précise que « Mohamed Bouderbala est un représentant de l’avocat de Nabil Karoui : Mohamed Zaanouni » et il ajoute « qu’il n’a pas rencontré M. Bouderbala ».
salaheddine dridi
9 octobre 2019 à 13:57
mais pkoi ce ne sont pas des journalistes tunisiens qui font ce travail ?
insiderbrother
9 octobre 2019 à 19:52
Il ne faut pas rêver….Les journalistes tunisiens étouffent des affaires encore plus graves lorsque
l’ ambassade de France, qui les subventionne, par exemple, l’ exige…