Nouvelle année, nouveau gouvernement : l’heure des bilans par excellence. Le temps des résolutions, aussi.
Des bilans, on en entend. Mêmes chiffres, même inquiétude. Les résolutions, elles, ne dépassent que rarement le stade des mots.
Le contexte, voilà bientôt dix années, «favorise» le politique et l’économique. La raison, tout le monde la connaît : trois élections, trois assemblées et cinq premiers ministres, mais il n’y a, toujours, pas d’autres urgences à traiter.
La Culture ? Vingt-trois années de Ben Ali, plus une décennie de «révolution», et ce ne sont, pour l’essentiel, que les mêmes activités, les mêmes profils, la même bureaucratie.
La culture souffre aujourd’hui, on ne le répétera jamais assez.
De ses budgets minuscules, du désintérêt des gouvernants, soit. Mais d’abord, et on insiste à nouveau, parce qu’il y a, désormais, erreur sur son contenu.
A l’époque des bâtisseurs, les ministres de l’indépendance, Klibi, Messaadi, Ben Slama, la distinction était faite entre culture et activité culturelle. Entre le projet global visant au progrès de la collectivité, au développement des intelligences et des goûts, et les seules pratiques et expressions artistiques. Les politiques culturelles sous Klibi, Messaadi et Ben Slama veillaient, d’ailleurs, à rétablir le lien. La dynamique culturelle, Arts et créations, Arts et spectacles, étaient en cohérence avec les projets tracés.
Là, de nos jours, tout est confondu. Voire un projet, une politique, de la culture, ne sont plus, tant, une nécessité. Pis : l’idéal culturel est ramené à une simple somme d’actions. On est fiers,aujourd’hui, de nos près de 300 festivals d’été, de nos «Journées de Carthage» qui n’en finissent pas de «naître», de notre Cité de la culture qui brasse le même public, qui ramène tout à elle, indéfiniment. Mais on ne sait, au juste, où en est la culture de toute une population, où en est le développement intellectuel de toute une collectivité, où en est son intelligence, où en sont ses goûts ? Nos scènes retentissent de musiques diverses, de comédies hilares, nos amphithéâtres s’emplissent, se remplissent. Les instances internationales nous rappellent, entre-temps, aux chiffres de l’analphabétisme qui repartent à la hausse, à la montée du populisme aux toutes dernières élections, aux million six cents vivant sous le seuil de pauvreté, aux cent mille défaillances scolaires, chaque année. Image «festive» d’un côté, constat de régression de l’autre.
La dynamique est trompeuse, souvent !
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