Pour faire l’état des lieux en chiffres, nous avons recoupé les données de plusieurs sources, celles de la Coalition tunisienne contre la peine de mort, de la Coalition mondiale et d’Amnesty International. En tenant compte du fait que les chiffres communiqués par certains Etats sont en deçà de la réalité. La problématique d’accès à l’information persiste, pas seulement en Tunisie.


En Tunisie

– Depuis l’indépendance, 135 personnes ont été exécutées jusqu’en 1991.

– 129 sous Bourguiba qui a fait condamner à la peine capitale nombre de ses opposants depuis 1958.

– 12 ont été exécutés suite aux événements de Gafsa.

– 6  condamnations sous Ben Ali : «Le tueur en série de Nabeul» et 5 personnes à qui avait été imputée l’attaque de Bab Souïka.

– Entre 100 et 130 condamnations à mort sont en suspens par le fait du moratoire.

En Tunisie, les exécutions pour motif politique ont été nombreuses.

En Afrique

– Sur 55 pays, 45 ont aboli la peine capitale juridiquement ou au moratoire.

Dans le monde

– 106 pays ont aboli la peine capitale pour tous les crimes.

– 8 pays ont aboli la peine de mort pour tous les crimes, sauf pour les crimes exceptionnels, tels que ceux commis en temps de guerre.

– 28 pays peuvent être considérés comme abolitionnistes en pratique, parce qu’ils n’ont procédé à aucune exécution depuis au moins 10 ans, et semblent avoir pour politique ou pour pratique établie de s’abstenir de toute exécution.

– Au total, 142 pays ont aboli la peine capitale en droit ou en pratique.

– 56 pays et territoires maintiennent toujours la peine de mort et l’appliquent.

– 20 pays ont procédé à des exécutions en 2019.

Méthodes d’exécution

– En 2019, les 5 pays qui ont pratiqué le plus d’exécutions sont dans l’ordre : la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Égypte.

173 États membres des Nations unies sur 193 n’ont procédé à aucune exécution en 2019. Cette année a vu le nombre de personnes exécutées à son plus bas niveau depuis au moins dix ans : 657 exécutions ont été recensées, contre 690 l’année passée. Le nombre de condamnations s’élève à 2.307 dans 56 pays, contre 2.531 dans 54 pays en 2018. Quant aux  méthodes d’exécution, elles diffèrent d’un pays à l’autre, par décapitation (Arabie Saoudite), par électrocution (États-Unis), par fusillade (Bélarus, Somalie…), par injection létale (États-Unis, Viêtnam…) ou par pendaison (Japon, Singapour…).

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