Kairouan — Faits divers: Les mésaventures de deux éleveurs

Lassé de voir se multiplier, jour après jour, les vols de son bétail, un éleveur âgé de 76 ans, a décidé de vendre tout ce qui lui restait de son cheptel, au souk des bétails de Kairouan.

Mais quelle ne fut sa surprise et sa déception lorsqu’il s’est rendu compte quelques heures après l’opération de vente, en faisant ses courses dans un centre commercial, que beaucoup de billets étaient faux.

Etant analphabète et ayant une confiance aveugle en les acheteurs faux-monnayeurs à qui il n’a réclamé aucune pièce d’identité, ce malheureux éleveur s’est fait arnaquer surtout que l’opération de vente s’est effectuée très tôt le matin.

Beaucoup plus loin, au village de Sidi Abdallah, relevant de la délégation de Chebika, un autre éleveur vit avec sa femme et subvient aux besoins vitaux de ses frères handicapés grâce à l’exploitation de son bétail. Malheureusement, cela fait six semaines que des malfrats lui ont dérobé ses brebis et ses moutons. Et le voilà au comble du désespoir. Quelques jours plus tard, les trois voleurs se sont disputés à propos du partage du butin. C’est alors que l’un d’eux a décidé de vendre la mèche à l’éleveur et de dénoncer ses acolytes, en lui révélant tous les détails sur leur identité. C’est alors qu’il a déposé une plainte auprès de la garde nationale de Chebika en leur fournissant tous les renseignements qui leur permettraient d’arrêter le principal suspect.

Malheureusement, le voleur n’a toujours pas été arrêté. Nous comprenons que les agents de la garde nationale ont beaucoup de travail et peu de moyens logistiques, mais il serait souhaitable de porter secours à un non-voyant qui n’a plus aucun revenu.

Rappelons que l’oncle de cet éleveur s’est dit prêt à mettre à la disposition des agents de la garde nationale son véhicule afin qu’ils arrêtent le voleur. En outre, l’un des malfrats vient tous les jours réclamer de l’argent à la famille du non-voyant en leur promettant en retour qu’il va leur ramener tout le butin. En vain. Près de 800 D sont, ainsi, partis en fumée.

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